Le gouvernement hongrois a annoncé l'abandon de son projet de loi visant à taxer l'utilisation d'Internet. Ces derniers jours, de nombreuses manifestations ont éclaté dans le pays pour réclamer le retrait de ce texte. Mais l'exécutif n'a visiblement pas tout à fait renoncé, puisqu'une consultation nationale doit avoir lieu en janvier.

La taxe d'utilisation du net ne verra pas le jour Hongrie. Le gouvernement de Viktor Orbán a finalement renoncé à son projet de loi, qui prévoyait de taxer le trafic Internet à hauteur de 50 centimes d'euro par gigaoctet consommé. La très forte mobilisation des Hongrois contre ce texte, qui étaient plusieurs dizaines de milliers à descendre dans la rue depuis dimanche dernier, a payé.

Cette mesure avait été officiellement proposée pour renflouer les caisses de l'État (en 2012, le déficit public de la Hongrie était de – 2 % et sa dette publique égale à 79,8 % du PIB, selon les statistiques du Quai d'Orsay). Mais beaucoup ont jugé le montant de la taxe trop élevé (le salaire mensuel brute moyen est de 777 euros dans le pays) et la disposition liberticide.

Vu le faible niveau de vie dans le pays et le montant de la taxe, la facture aurait pu être très lourde pour certains Hongrois. Il alors été question de plafonner ce montant à 2 euros par mois (soit environ 4 Go consommés), mais cela n'a pas dissuadé la population de descendre dans la rue, en se coordonnant via des pages Facebook (comme celle-ci ou celle-là)

Les Hongrois devront toutefois demeurer vigilants. Le journal Le Monde indique que Viktor Orbán a certes reconnu que "rien ne peut être validé dans ces circonstances", mais a toutefois promis une "consultation nationale" sur le sujet, qui aura lieu en janvier. Si le gouvernement hongrois a perdu une bataille, il n'a pas encore perdu la guerre et rien n'indique qu'il compte déposer les armes vis-à-vis de ce projet.

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