Depuis un mois, Youtube est au cœur d’une crise de confiance des annonceurs. Pour se rattraper, la plateforme vidéo de Google vient d’annoncer une restriction concernant les petites chaînes de son réseau.

Le problème avait été soulevé par une enquête du Times, provoquant le boycott de nombreuses compagnies. Leurs campagnes publicitaires servaient en effet à financer plusieurs chaînes au contenu raciste, haineux ou faisant la propagande de mouvements suprémacistes et illégaux. En cause, l’algorithme et la modération de Google concernant l’espace publicitaire sur sa plate-forme vidéo YouTube.

À la suite de ces révélations, l’entreprise de Mountain View avait réagi, par la voix de leur responsable business, Philip Schindler, annonçant sur son blog plusieurs mesures censées éviter ce genre de dérives. Une nouvelle initiative vient d’être prise : celle de priver les chaînes ayant moins de 10 000 vues cumulées de l’opportunité d’afficher des pubs ainsi que d’être rémunéré par ces dernières.

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Stopper la fuite des annonceurs

Développée et pensée depuis novembre dernier, cette mesure vise à bloquer les chaînes dupliquant du contenu ne leur appartenant pas, détournant de fait des revenus publicitaires, ainsi qu’à créer une forme de « sélection naturelle » des chaînes pouvant afficher des publicités avant, pendant ou après leur vidéo. Si cela ne remplace pas un contrôle plus rigoureux (et moins dépendant des algorithmes), il enlève une certaine masse de travail aux modérateurs, qui ne pourraient pas, de toute manière, tout vérifier.

Face à une telle gronde, Google devait  réagir pour éviter la fuite de grandes compagnies et agences de pub. Havas, McDonalds, Coca Cola, Pepsi, Vodafone, Walmart… nombreuses sont les entreprises à avoir annoncé le boycott du géant, soulignant le manque de vérification manuelle concernant la distribution et le positionnement des publicités sur la plateforme. Youtube espère ainsi faire revenir les clients mécontents, et colmater la fuite de revenus publicitaires, estimée depuis le début de la crise à 750 millions de dollars.

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