Alors que les préoccupations des entreprises à l’égard de la situation économique et des enjeux écologiques progressent, Google met en avant ses solutions d’informatique en nuage. Le groupe américain estime que le choix d’héberger ses données et applications à distance, via le cloud computing, permet de jouer efficacement sur les deux tableaux.

Hasard du calendrier ou annonce préparée à l’avance ? Alors que s’ouvre mercredi au Brésil la conférence de l’ONU sur le développement durable, plus connue sous le nom de Rio+20, Google a publié ce mardi un billet de blog dans lequel il vante les mérites écologiques et économiques de l’informatique en nuage (cloud computing)… et en profite également pour présenter ses propres solutions aux entreprises.

À lire la firme de Mountain View, une solution d’hébergement de données dans les nuages ne présente pratiquement que des avantages pour une entreprise par rapport à une méthode de stockage traditionnelle. Qu’il s’agisse de la consommation électrique des serveurs ou de leur refroidissement, Google constate dans les deux cas une forte diminution de l’impact énergétique lors de la migration vers le cloud computing.

« L’an dernier, nous avons fait quelques calculs et constaté que Gmail est jusqu’à 80 fois plus économe en énergie que l’utilisation en interne d’un service de mail traditionnel« , écrit l’entreprise américaine qui a ensuite observé l’impact de Google Apps. « Nos résultats montrent qu’une organisation classique peut réaliser des économies d’énergie d’environ 65 – 85 % en migrant vers Google Apps« .

Les explications de Google ne sont pas innocentes. Le groupe propose en effet Google Apps for Business, une formule qui regroupe « des outils bureautiques en ligne hébergés par Google et conçus pour simplifier la configuration, limiter au maximum la maintenance et alléger les coûts informatiques« . Et cette solution n’est évidemment pas gratuite.

Mais les avantages économiques et écologiques ne sont pas anodins. Selon l’étude conduite par le Carbon Disclosure Project, citée par Google, les entreprises ayant plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires aux États-Unis et en Europe « peuvent réaliser des réductions substantielles au niveau des coûts énergétiques et des émissions de carbone d’ici 2020« . En France, le choix du cloud computing économiserait 700 millions d’euros et 1,2 million de tonnes de dioxyde de carbone.

Des arguments qui aujourd’hui font mouche. En ces temps où les enjeux écologiques deviennent de plus en plus pressants, et alors que le contexte économique demeure très difficile pour bon nombre de sociétés, le cloud computing se présente désormais comme un recours sérieux. Même si cela entraîne divers problèmes, dont la perte de contrôle sur les données et les applications.


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