Nous rapportions récemment l’annonce du xCP de IBM, et bien voici que Microsoft propose le même type de technologie DRM avec Janus. Avec ce système, le géant de Seattle espère imposer le standard de la musique en ligne par abonnement.

En matière de musique en ligne, deux modèles économiques sont envisagés. Le premier, dominé par iTunes Music Store, imite le marché classique en proposant des téléchargements à l’achat. Le second, exploré par Listen.com avec Rhapsody, propose lui un accès illimité à la musique moyennant le paiement d’un abonnement mensuel. Alors qu’Apple fait tout pour imposer l’acte d’achat, c’est le second marché sur lequel pari Microsoft.

Sa technologie développée sous le nom de code Janus permettra à l’instar de l’xCP d’IBM de sécuriser les transferts au sein d’un réseau privé, et d’autoriser la lecture des titres sur certains périphériques autorisés. En retard de près d’un an, Janus est un véritable défi technologique pour le leader du logiciel. L’objectif est de permettre aux plateformes de musique en ligne de proposer des téléchargements illimités pour que chacun puisse embarquer sur son lecteur MP3 autant de titres qu’il le désire. Actuellement, les services illimités se basent uniquement sur le streaming, ce qui oblige les abonnés à écouter leur musique en étant connecté à Internet depuis leur ordinateur. Avec Janus, ces mêmes abonnés devraient être capables de transférer autant de fichiers qu’ils souhaitent sur des lecteurs hors-ligne sans que ceux-ci puissent être distribués illégalement auprès de ceux qui n’ont pas loué les droits.

Microsoft a déjà convaincu de grands noms d’utiliser la technologie Janus. Côté distributeurs, AOL, Dell, Disney, Napster et Freescale (une filiale de Motorola) ont annoncé leur intention de supporter le système DRM de Microsoft. Côté fabricants de périphériques, Dell, Archos, Creative, Rio et iRiver seront également de la partie. Au final, ne manque plus pour Microsoft qu’à convaincre les producteurs eux-même que l’avenir commercial de la musique ne passe plus par l’acte d’achat à l’unité. Les majors ont peur que de tels modèles économiques fassent disparaître le bénéfice associé aux grands consommateurs de CDs, qui paieront ici la même chose que les plus modestes.

Reste à savoir si les consommateurs, eux, accepteront de louer la musique qu’ils écoutent, ou préfèreront toujours la posséder ad vitam eternam.

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