On l’attendait, ça n’a pas manqué. Le Syndicat de l’Edition Vidéo Numérique (SEVN) a imputé au piratage la responsabilité pleine et entière de la chute du marché du DVD en 2008, où il a représenté 1,38 milliards de dollars. Le groupement, qui défend les intérêts des éditeurs et des distributeurs d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques en Blu-Ray et DVD, estime que le recul de 7,5 % en valeur des ventes de vidéos l’an dernier sont à mettre au crédit du téléchargement illégal.

Un argument fallacieux qui évite de se poser des questions sur la viabilité d’un business model concurrencé notamment par un marché en plein essor, le jeu vidéo, et fragilisé par la propre avidité des professionnels du cinéma. Malgré un chantier déjà entamé sous l’ère Donnedieu de Vabres, la chronologie des médias qui impose de ne vendre les DVD qu’au plus tôt 6 mois après la sortie du film en salle n’a toujours pas été révisée en France.

Mais pour le SEVN, la baisse du marché « montre une nouvelle fois clairement l’urgence du vote » de la loi Création et Internet par l’Assemblée Nationale, qui doit mettre en place la riposte graduée en France. Le syndicat estime que le dispositif permettra de « lutter efficacement contre la piraterie« .

Et contre la baisse du pouvoir d’achat des pirates ?


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