Alors que la version Live du logiciel est maintenant disponible gratuitemement sur les réseaux P2P, le seul distributeur français du système d’exploitation alternatif LindowsOS a préféré signer un accord à l’amiable avec Microsoft, qui l’avait assigné en justice dans le cadre de sa croisade contre Lindows.

Le rapport de force était inégal. Microsoft est parvenu, en un peu plus de deux mois, à mettre fin à la commercialisation en France de la distribution Linux LindowsOS. Il lui a suffi d’assigner en justice le petit revendeur de logiciels Hermitage Solutions, basé à Lyon, en lui réclamant 308.000 euros de dommages et intérêts. Les deux parties ont signé, mardi 10 février, un accord à l’amiable qui met fin aux poursuites.La société lyonnaise, dans un communiqué, a indiqué elle-même que « Microsoft abandonne ses poursuites contre nous, en échange d’un arrêt de la commercialisation de LindowsOS ».

Depuis 2001, Microsoft est parti en croisade contre le produit phare de l’éditeur américain Lindows.com. La firme de Redmond estime que Lindows.com utilise illégalement sa marque Windows dans l’appellation LindowsOS. Débouté dans un premier jugement en mars 2002 aux États-Unis, et en attendant la suite du procès prévue pour mars prochain, Microsoft a engagé des actions en Europe. La justice lui a déjà donné raison en Finlande, en Suède et au Bénélux.

En France : monopole du P2P pour la distribution de Lindows

Dans le cas français, l’affaire n’aura pas été débattue devant les tribunaux. Hermitage aura préféré ne pas se frotter au géant des logiciels, d’autant plus que ses ventes de LindowsOS étaient plutôt anecdotiques. Cela n’empêche pas son P-DG Alain Takahashi de ne pas mâcher ses mots à propos de Microsoft. « Je tiens à dire que, poursuivre une PME comme la nôtre, plusieurs années après avoir commencé des poursuites similaires contre Lindows.com devant les tribunaux américains, relève de l’acharnement judiciaire », a-t-il déclaré dans le communiqué. « Affirmer que nous induisons nos clients en erreur avec le risque de confusion entre « Windows » et « Lindows » est une insulte à l’intelligence de nos clients ». Du coup, il ne reste aux français que target=_blank>le téléchargement par P2P de LindowsLive, une version gratuite mais non installable de la distribution Linux.

Cet accord avec Microsoft intervient juste au moment où le juge américain en charge du dossier a confirmé mercredi 11 février que « Windows » est bien un terme générique (désignant une « fenêtre » en bon anglais). Il a décidé de reporter l’audience du procès à une date ultérieure en confiant entre temps le dossier à une cour d’appel. Elle était prévue pour le 1er mars prochain. En attendant Lindows.com peut continuer aux États-Unis à utiliser sa marque, a-t-il précisé.

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