L'Autorité des télécommunications est favorable à une révision de la limite entre les zones très denses et les zones moins denses, afin de donner un coup de pouce à la fibre optique. 42 communes devraient descendre d'un cran et entrer dans la catégorie des zones denses. Mais ce changement de statut pourrait accélérer le déploiement du très haut débit en France.

Chaque trimestre, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) publie un observatoire des communications électroniques. Et chaque trimestre, le constat sur le très haut débit reste le même : le nombre d'abonnements en fibre optique reste très bas. On ne compte que 415 000 lignes actives, malgré une progression de 70 % sur un an.

Toutefois, la lente montée en puissance de la fibre optique n'est pas surprenante. Le déploiement d'un tel réseau coûte cher, très cher. Aussi les opérateurs sont-ils favorables à des accords de mutualisation, afin de limiter les dépenses, et au VDSL2, qui permet d'augmenter significativement les débits sur de courtes distances sans avoir besoin de bâtir un nouveau réseau.

Devant ce constat, l'ARCEP suggère de suivre une nouvelle approche qui pourrait donner un bon coup de fouet au déploiement de la fibre optique. L'autorité propose de réduire le nombre de zones très denses en France, afin d'inciter les opérateurs à opter pour la mutualisation de la fibre dans les secteurs qui seront désormais considérés comme de simples zones denses.

"Cette modification permettrait aux territoires concernés de bénéficier d'une mutualisation accrue des réseaux FttH (Fiber to the Home), afin de renforcer leur attractivité pour les déploiements et d'accroitre les perspectives de concurrence en termes de services proposés aux particuliers et aux entreprises", écrit l'ARCEP, qui ne cache pas son intention "d'accélérer la dynamique des déploiements de réseaux FttH déjà engagés" grâce à cette modification..

La proposition est ouverte à consultation publique jusqu'au 18 novembre et concerne 41 villes. "La liste des communes des zones très denses passerait ainsi de 148 communes (soit environ 6,0 millions de logements) à 107 communes (soit environ 5,5 millions de logements)", afin de  tenir "compte de la réalité actuelle des déploiements et des conditions techniques et financières de raccordement des opérateurs".

Pour l'Arcep, ces changements n'affectent pas la concurrence entre opérateurs puisque "le point de mutualisation regroupe, sauf exception, au minimum un millier de logements".

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