Alors que le Canada ne pénalise pas le téléchargement qui est considéré là bas encore comme de la copie privée, l’association canadienne des majors de l’industrie du disque publie discrètement une étude qui contredit nombre d’idées reçues sur les effets réputés néfastes du peer-to-peer.

La CRIA (Canadian Recording Association of America) a commandé à Pollara une étude sur la consommation de radio et de musique au Canada. La firme a remis ses conclusions le mois dernier, sans grand bruit. A voir certains résultats de l’étude mis en évidence par le professeur Michael Geist, on comprend le pourquoi de cette discrétion.

L’étude de 144 pages indique que parmi ceux qui téléchargent de la musique sur les réseaux P2P, les MP3 issus de ces réseaux comptent pour moins d’un tiers de ceux qu’ils possèdent (32,6%). Le reste provient en majorité des encodages de leurs propres CD (36,4 %), et des téléchargements payants (20,1%). Mieux, seulement un quart des personnes interrogées déclarent n’avoir jamais acheté de morceaux de musique qu’ils avaient téléchargé, ce qui laisse entendre que 75% des P2Pistes canadiens achètent de la musique qu’ils ont d’abord trouvé sur les réseaux d’échange de fichiers.

Les plus jeunes, de 13 à 17 ans, qui sont les plus gros téléchargeurs sur les réseaux P2P, sont aussi ceux qui achètent le plus la musique qu’ils téléchargent. L’étude montre d’ailleurs que dans cette tranche d’âge, les jeunes ont acheté en moyenne 11,6 CD et DVD pendant les 6 derniers mois, soit près de deux par mois. C’est plus que dans toutes les autres générations.

Enfin, on notera que le P2P n’est pas le facteur principal qui freine l’achat de musique. Seuls 10% des sondés n’achètent pas parce qu’ils peuvent trouver la musique gratuitement. Les autres accusent le prix trop élevé (16%), le manque d’intérêt (14%), le manque de temps (13%), ou encore le fait que leur collection est déjà bien remplie (9%) ou qu’ils préfèrent écouter la radio (7%).

Heureusement que la France veut tuer le P2P…

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