Le français Jérôme Rota, co-fondateur de DivX, livrait hier à VNUnet une interview très intéressante qui démontre les ambitions de la société en matière de vidéo à la demande (VoD).

Pour la plupart, le mot « DivX » est associé au piratage, comme l’est le MP3. Mais selon Jérôme Rota, il n’a jamais été question de faire de DivX un codec pour faciliter le piratage. Cette image « était un vrai souci il y a trois ou quatre ans. Mais après tout le travail de développement que nous avons fourni, je pense que cette perception est obsolète« , estime Rota.

« Nous avons une technologie efficace de compression, qui amène des pirates à l’exploiter. Avec l’exploitation du format MP3, Thomson s’est retrouvée dans la même situation. Qui viendrait qualifier Thomson de pirate ?« , se défend le Français.

Bon point.

Une offre légale sans contenu ?

Mais reste qu’aujourd’hui DivX a encore beaucoup de mal à faire naître une offre légale. Ses principales sources de revenu proviennent des licences vendues aux constructeurs de platines comme Philips, Kiss Technologies, Sony ou Pioneer. Et chacun sait que ces platines se vendent car elles permettent de lire dans son salon les films « piratés » sur les réseaux P2P.

Les studios, qui « considèrent qu’il est inutile de prendre des risques tant que les DVD de nouvelle génération ne sont pas arrivés sur le marché« , refusent d’accorder leurs droits aux services de VoD. DivX prévoit bien sûr d’étendre son propre service, notamment grâce à l’introduction de sa technologie « DivX Connected » qui permettra de relier chaque platine à son service VoD, mais quel service peut naître sans contenu légal ?

« Nous avons déjà signé des partenariats dans ce sens mais pas avec les studios« , confesse Jérôme Rota. « La situation sembler figée aux Etats-Unis mais on peut s’attendre à un décollage plus précoce de la vidéo à la demande en Europe et en Asie« . Deux marchés où le DivX pirate est beaucoup, beaucoup plus répandu qu’aux Etats-Unis.

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