Les Inrockuptibles lancent la quatrième édition de leur concours anti-StarAcademy, de « découverte de nouveaux talents musicaux ». Jusqu’au 16 novembre, les auteurs-compositeurs peuvent envoyer à la rédaction leur démo et gagner peut-être la chance de devenir La Nouvelle Star… ou au moins de glaner quelque notoriété bien méritée. Mais là encore, Internet est laissé de côté.

Né il y a quatre ans, le concours CQFD (Ceux Qu’il Faut Découvrir) est un peu l’antithèse de Star Academy. Ici on ne cherche pas à formatter une star autoproclamée mais plutôt à faire émerger de l’ombre de vrais talents jusque là laissés sur le bas côté, en mal de maisons de disques. « Notre but est de pousser le lauréat en lui donnant les moyens de faire connaître sa musique« , nous explique ainsi Baptiste Vadon, responsable de la communication sur le projet.

L’édition 2005 avait vu le couronnement de Spleen, qui a depuis fait de nombreux concerts et plusieurs apparitions télé, notamment sur le plateau de Marc-Olivier Fogiel. « Plus de la moitié des artistes sélectionnés l’an dernier sont aujourd’hui signés par des maisons de disques« , notent avec satisfaction les Inrocks, citant en exemple Syd Matters, Pauline Croze ou encore Rhésus. La compilation CQFD 2006, qui réunira « une vingtaine de morceaux composés et interprétés par les artistes qui auront séduit la rédaction« , accompagnera le numéro des Inrockuptibles à paraître le 14 décembre prochain.

Côtés droits d’auteurs, les artistes-interpètes sélectionnés doivent accepter de renoncer à toute rémunération pendant la durée du concours, et ils retrouvent tous leurs droits ensuite.

Tout va bien, donc ?

Oui et non. Certes, l’initiative est louable, et elle parviendra certainement à dégager quelques talents d’exception. Mais quid d’Internet ? « Il accompagnera CQFD tout au long de son cheminement« , nous rassure le directeur de projet, Laurent Lafon. Nous pourrons donc écouter les morceaux et les télécharger pour participer à la médiatisation de l’artiste ? « Non« , répondent les Inrocks, « le CD sera avec le magazine ; le but ça n’est pas que tout soit sur Internet« . L’utilisation du réseau mondial se réduit donc à sa portion congrue : apporter des informations sur le concours et permettre aux lecteurs d’aller voter pour le lauréat 2006. Tout comme l’industrie du disque, le magazine musical craint la concurrence des nouveaux média et préfère l’éviter que de l’embrasser.

« Nous avons pensé à mettre au mieux des extraits de 30 secondes en ligne, mais encore ça, ça n’est pas du tout sûr« , ajoute Laurent Lafon.

Promotion des talents, ou promotion du magazine ?

L’an dernier, 7000 démos ont été reçues. Toutes n’ont été écoutées aux Inrocks que par un seul homme : JD Bauvallet. Sur un mois, le rédacteur en chef a dû écouter plus de 230 chansons par jour, tout en assurant le bouclage du magazine. Une prouesse.

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