Microsoft s’est finalement ravisé après la plainte d’un des constructeurs visés, mais la firme de Redmond a tenté d’imposer aux fabricants de baladeurs MP3 une exclusivité sur le lecteur Windows Media Player.

Quelle frustration pour la firme de Redmond ! Le temps où Microsoft parvenait sans mal à imposer ses conditions monopolistiques à toute l’industrie informatique semble bien révolu. Un acte (.pdf) publié par le Département de la Justice (DOJ) américain révèle que Microsoft a tenté une nouvelle fois d’imposer Windows Media Player au détriment des lecteurs concurrents, mais qu’une simple plainte a suffit à faire changer d’avis le géant du logiciel.

Pour imposer les produits Microsoft à un maximum de consommateurs, la firme de Redmond envoie aux fabricants de lecteurs de MP3 un CD qui contient, entre autres Windows Media Player. Mais pour pouvoir offrir ce CD à leurs clients, les constructeurs doivent se plier aux spécifications de Microsoft. Or ce dernier a de son chef indiqué aux constructeurs qu’un premier jet des spécifications « disait que si une entreprise choisie d’inclure le CD avec ses lecteurs de musique, elle doit le faire sur une base exclusive ; c’est-à-dire que la société ne peut pas distribuer ces lecteurs de musique avec d’autres logiciels, y compris des lecteurs multimédia alternatifs« . « Lorsqu’il a reçu la plainte [d’un des constructeurs], Microsoft a rapidement rectifié le problème en faisant circuler un nouvel accord définitif auprès de toutes les entreprises qui avaient reçu le brouillon. L’accord de distribution indique explicitement que le programme n’est pas exclusif, et que si les fabricants d’appareils de musique portables choisissent de participer au programme, ils sont toujours libres d’inclure n’importe quel logiciel qu’ils souhaitent en plus du CD de Microsoft« , conclue le rapport du DOJ.

Le Département de la Justice note avec satisfaction que Microsoft n’a mis que dix jours pour rectifier son erreur entre le moment où il a reçu la plainte et le jour où il a envoyé l’accord final. De telles conditions auraient heurté de plein fouet l’accord antitrust passé entre Microsoft et l’administration Bush en 2002. Les accords commerciaux de Microsoft sont placés sous haute surveillance par le Département de la Justice et par un juge fédéral, jusqu’à fin 2007.

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