Du côté de Canal+, on propose environ 700 films venus de Pathé, Sony-Columbia, Europa, Studiocanal et quelques producteurs indépendants français et américains. Pour protéger les droits de tous ces bienfaiteurs et éviter de tuer leur propre modèle économique en laissant trop de liberté au client, CanalPlay propose (oblige) de télécharger les films avec un DRM fourni par Microsoft. Les films téléchargés peuvent être stockés pendant un mois, mais une fois le fichier ouvert, il s’autodétruit après 24 ou 48H (il faudrait d’ailleurs expliquer dans ce cas l’intérêt d’apposer une date limite de conservation de 30 jours…). Le prix du fichier périmable est de 4,99 euros pour les nouveautés, 6,99 euros pour les programmes pornographiques, et 3,99 euros pour les rediffusions.
Chez Bouygues, c’est en fait deux sites parallèles qui sont montés avec pour chacun leur catalogue d’une centaine de films seulement. Le site TPS Multivision proposera des films issus du catalogue TPS (TF1/M6), alimenté par les studios Columbia, Paramount, New Regency et quelques studios français. Le site TF1 Vidéo se contentera lui de son propre catalogue. Techniquement, alors que Canal+ mise sur le téléchargement contrôlé, chez TF1 on mise sur le streaming, pour environ 5 euros la séance. Le consommateur doit regarder le film en entier immédiatement après l’achat, et tant pis s’il a des soucis de connexions. Et puis au moins, ça limite les risques de gravure sauvage…
Pour les deux, la qualité vidéo « approche » uniquement celle du DVD.
TF1 et Canal+ contre eMule. Où est le match ?
« Le pari de Canal+, souligne Bruno Thibaudeau, directeur du développement du groupe Canal+, est que ‘les gens préfèrent acheter un programme pas trop cher plutôt que le pirater’. L’objectif est le même pour Emmanuel Florent, PDG d’eTF1« , raconte Guy Dutheil dans le Monde.
« Les gens préfèrent acheter un programme » ? Les services VOD de Canal+ et TF1 ressemblent plus à de la location immatérielle onéreuse qu’à un service d’achat de films. Et il nous semble plutôt que les gens préfèrent pirater un programme pour le posséder et pouvoir le graver plutôt que de payer pour n’y avoir accès que dans un cadre technique, géographique et temporel très limité.
Malheureux, mais n’est-ce pas compréhensible ?
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