Vivendi Universal est heureux. Les disques se vendent bien. Les familles pleurent.

Le groupe anciennement dirigé par Jean-Marie Messier a réalisé au premier trimestre 2005 un chiffre d’affaires de quatre milliards sept cent soixante et un millions d’euros, soit une hausse à base comparable de 7% par rapport à la même période de l’année 2004.

Vivendi Universal annonce ainsi que « les données dont il dispose aujourd’hui lui permettent de réviser à la hausse ses perspectives pour l’ensemble de l’exercice 2005« , et il le doit en grande partie au succès de sa filière musicale, Universal Music Group.

En effet, « le chiffre d’affaires d’UMG s’élève à 1 038 millions d’euros, en hausse de 14 % en base comparable à taux de change constant reflétant la croissance des ventes en Amérique du Nord, en Europe et en Australie« . Par ailleurs, la musique numérique (téléchargements et surtout sonneries) a représenté 4% du chiffre d’affaires d’UMG.

« Parmi les meilleures ventes de ce trimestre figurent les nouveaux albums de 50 Cent, Jack Johnson, 3 Doors Down, Mariah Carey et le premier album de The Game. Par ailleurs, des albums sortis en 2004 continuent à très bien se vendre, comme ceux de The Killers, Gwen Stefani, Keane et Scissor Sisters. Parmi les meilleures ventes régionales figurent les albums d’artistes tels que Mylène Farmer, Calogero et le projet d’aide pour le tsunami Solidarité Asie en France, Schnappi en Allemagne et Biaggio Antonacci en Italie.« 

Pour autant, les majors doivent continuer à afficher triste mine et colère pour justifier les procès intentés contre les P2Pistes, en France et partout dans le monde. Pour justifier qu’un jeune d’une vingtaine d’année souffre (car c’est une vraie souffrance) de se voir comparé à un voleur devant un tribunal, parce qu’il a lui aussi lancé Kazaa pour télécharger de la musique sur Internet.

Pour les majors, les procès doivent continuer car ils sont la seule possibilité de justifier politiquement une réforme législative (la transposition de l’EUCD) qui viendra encore accentuer leur pouvoir de contrôle sur la distribution de la musique, et donc leur chiffre d’affaires…


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