La suprématie d’Internet Explorer en Europe touche à sa fin. D’après les chiffres fournis par Statcounter, Firefox domine désormais le Vieux Continent, avec une part de marché de 38,11 % contre 37,52 %. Firefox a profité de l’écran de sélection, qui permet à un utilisateur sous Windows de choisir son navigateur web, mais aussi de la montée en puissance de Chrome, qui joue un véritable rôle d’arbitre.

Qui l’eût cru ? Lancé en 2004 en version 1.0, Firefox est devenu en une demi-douzaine d’années le navigateur web dominant en Europe. Les statistiques présentées par Statcounter pour le mois de décembre 2011 montrent que la solution libre a une part de 38,11 % sur le Vieux Continent, contre 37,52 % pour Internet Explorer. Depuis le mois de septembre, les deux navigateurs étaient au coude à coude pour la première place.

C’est une évolution conséquente de la hiérarchie des navigateurs en Europe. Pendant des années, la solution conçue par Microsoft a dominé le secteur, laissant quelques miettes à une concurrence complètement amorphe. L’arrivée de la fondation Mozilla a nettement bouleversé cet état de fait en misant sur le respect des standards web, les fonctionnalités (en particulier les onglets) et les performances du navigateur.

Au-delà des atouts de Firefox, le navigateur a également profité d’une décision de la Commission européenne. Celle-ci a forcé Microsoft à intégrer un écran de choix du navigateur dans les systèmes d’exploitation Windows vendus sur le sol européen. Douze navigateurs, dont Internet Explorer, Firefox, Google Chrome, Opera et Safari, sont ainsi présentés à l’utilisateur lors de la configuration de l’O.S.

« Les premières données suggèrent entre 50 000 et 100 000 nouveaux utilisateurs sur Firefox, une conséquence directe de l’écran de sélection » avait indiqué un responsable de la fondation Mozilla, en mars dernier. « Nous prévoyons une augmentation de ces chiffres à mesure que l’écran de sélection sera disponible dans d’autres pays » avait-il ajouté.

Firefox n’est pas le seul navigateur à tirer son épingle du jeu sur le marché européen. Google Chrome suit une courbe de progression particulièrement forte depuis un an. Sa part de marché a bondi pour passer de 5,06 % en décembre 2009 à 14,58 % en décembre 2010. À ce rythme, Firefox finira par être rattrapé par le navigateur web de Google.

Opera et Safari en revanche ne parviennent pas à décoller, avec des parts de marché de 4,57 et 4,62 % respectivement.

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