Les discussions entre la Commission européenne et Google se poursuivent, sans toutefois parvenir à un consensus sur la manière d'empêcher le géant du net d'abuser de sa position dominante dans la recherche en ligne. Aussi le commissaire européen chargé de la concurrence, Joaquín Almunia, a-t-il demandé à l'entreprise américaine de faire des propositions plus convaincantes pour régler ce dossier.
Le surplace apparent dans les négociations entre Bruxelles et la firme de Mountain View n'est toutefois pas de nature à remettre en cause le calendrier que s'est fixé officieusement l'exécutif européen. Celui-ci espère toujours parvenir à un accord peu après l'été. Les discussions portent sur quatre chapitres, à savoir les moteurs de recherche verticaux, la publicité, le service AdWords et la collecte de données.
En Europe, Google dispose d'une part de marché très proche du monopole. Elle dépasse 90 % dans les cinq principaux pays du Vieux Continent, à savoir l'Allemagne, l'Espagne, la France, l'Italie et le Royaume-Uni. Outre-Atlantique, la situation est moins critique puisque le moteur de recherche contrôle les deux tiers du marché. C'est évidemment une forte part de marché, mais nettement préoccupante que celle en Europe.
Les entreprises concurrentes de Google espèrent que la Commission européenne saura se montrer intraitable avec Google. Elles demandent notamment de fixer une échéance pour obliger la société américaine à améliorer radicalement ses propositions. Bruxelles a la possibilité de sanctionner très sévèrement une entreprise, en prononçant une amende équivalente à 10 % de son chiffre d'affaires annuel.
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