« Maintenant que le site est fermé, les discussions vont pouvoir commencer avec les organismes de gestion des droits afin que You.dj puisse renaître en 2008 sous le signe de la légalité. » Voilà des propos qui, malgré leur aspect aberrant, n’étonneront plus personne. Ils sont tenus par Romain Moyne, fondateur du site You.dj, une plateforme surfant sur la vague des RadioBlogClub et autres consorts. Ils traduisent une fois de plus l’attitude réfractaire des sociétés de gestion des droits envers les nouveaux services qui se développent sur Internet. Plutôt que de chercher un compromis, on préfère tout bonnement envoyer des lettres de mise en demeure, c’est tellement plus simple.

Pourtant, force est de constater que leurs fondateurs sont rarement de mauvaise foi. Ainsi, RadioBlogClub se voyait en mars 2007 contraint de fermer temporairement ses portes suite aux pressions de la Sacem, alors même qu’il était en train de négocier un arrangement avec les ayants droit. « Le plan initial était de lancer le site sans aucun accord, de tester la réaction du public, et ensuite, si l’adhésion du public était présente, d’aller négocier avec les ayants droit une rémunération acceptable pour les deux partis » explique Romain Moyne. « Les opérations ne se sont pas exactement déroulées dans cet ordre, et la SCPP suivie de la SPPF m’ont demandé d’arrêter l’exploitation de You.dj, avant même que je puisse prendre les devants en les contactant. »

Le schéma est devenu tellement banal. On montre les dents d’abord, et après, éventuellement, on négocie. Il serait peut être temps que ces organismes se rendent compte que l’industrie du disque se doit de travailler main dans la main avec les développeurs de services Web, et pas en leur tirant systématiquement dans les pattes dès qu’un nouveau projet émerge. Enfin. On ne change pas les bonnes habitudes !

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !