Alors qu’en France la musique numérique est bloquée à 8% du chiffre d’affaires global de l’industrie de la musique enregistrée, Vivendi annonce que la part du numérique chez Universal Music représente 15 % du chiffre d’affaires de sa filiale depuis le début de l’année, contre 11 % l’an dernier. La plus grande maison de disques mondiale (environ 30 % du marché) enregistre sur les 9 premiers mois de l’année un chiffre d’affaires de plus de 3,2 milliards d’euros, en recul de 1,5 % par rapport à 2006. Sur ces 3,2 milliards, 488 millions d’euros sont attribués au numérique, sonneries et téléchargements internet confondus. C’est une progression de 47 % par rapport à la même période en 2006, soit une croissance là aussi beaucoup plus forte que la tendance générale française, de + 8,1 %.
Pour expliquer la légère baisse du chiffre d’affaires, Vivendi pointe « un effet de change défavorable et la baisse des ventes et des redevances ». Elle note que ceux-ci sont de même compensés par le chiffre d’affaires générés par BMG Music Publishing, acquis cette année, et le label Sanctuary, spécialisé dans les contrats à 360° avec les artistes, lui aussi acquis en 2007. Globalement, Universal Music tire donc relativement bien son épingle du jeu, et parvient même à accroître sa domination du marché. Parmi ses meilleures ventes depuis le début de l’année figurent les albums de Nelly Furtado, Amy Winehouse, Mika, Maroon 5, Kanye West et 50 Cent.
Reste tout de même qu’Universal Music Group, qui est la deuxième filiale de Vivendi qui génère le plus de chiffre d’affaires derrière SFR, est aussi la filiale qui montre le taux de rentabilité le plus faible.
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