Dévoilée en mai, la nouvelle console de Microsoft a connu un début de carrière difficile : les restrictions et les obligations décidées par l'entreprise américaine n'ont pas plu du tout aux joueurs, qui ont mené campagne pour l'obliger à faire marche arrière. Aujourd'hui, Microsoft revient sur cet épisode et explique avoir été ébahi par la réaction du public.

Lorsque Microsoft a présenté la Xbox One en mai, la réaction du public a été brutale. Les joueurs ont très mal accepté les nouvelles restrictions de la console par rapport à la génération précédente. Outre la connexion quotidienne et obligatoire aux serveurs de l'entreprise, il était notamment question d'assécher le marché de l'occasion, de rendre le Kinect obligatoire et de 'limiter l'import de la machine.

Incapable de convaincre ses clients du bien-fondé de son approche, Microsoft a finalement annulé toutes ces dispositions un mois après sa conférence. Désormais, la Xbox One aura un fonctionnement similaire à la Xbox 360, la puissance en plus. Mais les joueurs n'ont pas encore totalement digéré ce qui a été vu par beaucoup comme en affront et continuent ainsi à faire payer à Microsoft ses orientations initiales.

Le groupe, pour sa part, semble convaincu que l'explosion de colère apparue en riposte à ses annonces est en fait due à une incompréhension entre les deux parties. C'est en tout cas la manière dont Albert Panello, directeur de la planification des produits, a analysé après-coup les faits sur Rev3Games et dont les propos ont été rapportés vendredi par Metro.

"Les gens ont à l'esprit le sentiment que nous cherchions à être malveillants ou anti-consommateurs lorsqu'en réalité nous étions en train d'observer ce que font Steam et iOS tout en regardant où se rendaient les clients, en nous disant : 'je pense que nous pouvons vraiment leur donner une meilleure et plus complète expérience numérique'". Tout cela n'aurait été qu'un bête malentendu ?

"Dès lors, est-ce que j'ai été surpris que les gens aient une réaction à ça ? Non. Je veux dire, nous savions que cela allait être décision controversée. Ai-je été surpris de voir à quel point la réaction a été négative ? Oui. Nous avons été étonnés de voir à quel point elle a été bruyante et abasourdis des hypothèses que les gens avaient sur nos intentions. Alors, nous avons fait machine arrière".

Hélas pour Albert Panello, ses remarques peinent à convaincre. En premier lieu, la comparaison avec Steam et iOS : certes, les deux services donnent accès à une ludothèque entièrement dématérialisée, mais les prix pratiqués n'ont rien à voir avec le coût classique des jeux sur console. En tout cas, ils sont plus variés : s'il y a des jeux à 60 euros, il y en a d'autres qui sont à quelques euros… voire gratuits.

En second lieu, l'expérience numérique. Comme le pointe Metro, Albert Panello se hasarde à faire passer les aspects les plus polémiques de la console pour des avancées, comme si les joueurs, en plus de n'avoir pas compris les intentions de Microsoft, avaient eu un comportement néo-luddite . On se demande encore où est le progrès à imposer la connexion d'un côté et limiter les usages de l'autre…

Reste que l'industrie suit une tendance lourde : la dématérialisation, vue par certains éditeurs comme l'avenir du jeu vidéo. Outre la disparition progressive des supports physiques pour les jeux, Internet et les verrous numériques s'imposent de plus en plus. Aussi, si Microsoft n'a pas réussi à suivre son plan initial peut-être retentera-t-il sa chance à la prochaine génération… ou peut-être avant.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.