Avec la montée en puissance de la dématérialisation des contenus, de plus en plus d’éditeurs de jeux vidéo songent à proposer leurs produits directement sous la forme de fichiers téléchargeables (Downloadable Content – DLC).
Ces plates-formes de téléchargement se sont multipliées depuis quelques années, et pour les sociétés du secteur le bénéfice peut être potentiellement considérable : grâce à la disparition progressive des supports physiques, les profits augmentent mécaniquement.
Ce système a toutefois connu quelques dérives. On se souvient par exemple de l’exemple de The Elder Scrolls IV: Oblivion, sorti en 2006, qui avait monétisé certains éléments du jeu, au grand dam des joueurs. Les développeurs avaient en effet bloqué volontairement certains contenus (comme les armures pour les chevaux) pour inciter les joueurs à dépenser encore un peu plus.
Mais s’il s’agissait là d’éléments accessoires, d’autres éditeurs – poussés par l’apât du gain – pourront se montrer bien plus sadiques, en proposant un produit incomplet. Comme la fin d’un jeu uniquement accessible si le joueur daigne sortir sa carte bleue. Si la situation actuelle n’est pas vraiment reluisante, elle pourrait empirer si l’on accorde du crédit aux dernières rumeurs sur le sujet.
En effet, un analyste chez Wedbush Morgan, Michael Pachter, a laissé entendre qu’Electronic Arts pourrait revoir sa politique en matière des démos de jeux. Au lieu de les proposer gratuitement, la firme américaine pourrait les vendre pour générer encore plus d’argent.
Ainsi, à la différence des DLC payants qui étaient accessibles après la sortie d’un jeu, cette fois la prospection de nouveaux profits se ferait en amont, bien avant la commercialisation du soft en question. Toutefois, ces « jeux » ne seraient pas exactement similaires aux démos classiques, mais seraient beaucoup plus complets, pour justifier ce changement de politique.
Si l’idée fait son chemin, le prix proposé oscillerait alors entre 10 et 15 dollars.
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