Les résultats sont encore provisoires, mais le travail de SteamSpy propose des informations très intéressantes sur la vente de jeux sur Steam. Le site classe par pays, dont la France, les 25 jeux les plus vendus sur Steam entre avril et décembre 2015. Un classement mondial est aussi disponible, mais les chiffres risquent encore de changer avec les soldes de Noël imminentes sur la plateforme.
Ces chiffres ne sont pas les chiffres officiels de Steam, qui reste traditionnellement très secret sur les ventes de manière générale. SteamSpy se base sur le nombre de copies activées durant l’année, donnant ainsi un résultat approximatif, puisqu’il est possible que certains jeux aient été acquis en dehors de Steam (via GOG.com ou divers bundles) et probablement durant des périodes de promotions. Impossible de se faire une idée précise de l’argent récolté durant ces ventes, donc.
Et les indés ?
Nous avons voulu savoir la part des jeux indépendants dans l’équation, puisque nous savons que la mise en avant sur une plateforme saturée telle que Steam est devenue au fil des années un parcours du combattant. Alors qu’une mise en avant sur la page d’accueil de Steam durait plusieurs jours il y a quelques temps, il s’avère qu’aujourd’hui une mise en avant ne dure qu’une poignée d’heures. L’impact sur les ventes est donc préoccupant pour les studios, qui misent beaucoup sur ces occasions pour faire la majeure partie de leur chiffre.
Pour les studios indépendants en général, les périodes de soldes Steam qui étaient perçues auparavant comme l’occasion de booster les ventes, ont petit à petit dévoilé leurs effets pervers : «Valve et Humble ont ruiné le marché de masse pour tout le monde, les gens attendent les soldes pour acheter et se tâtent pour lâcher 2,99 € » explique Amos, développeur pour la plateforme indépendante itch.io.
Pour Alain Puget d’Alkemi Games (Drifting Lands, Transcripted), le nombre toujours plus énorme d’indés entrant sur le marché est aussi un facteur non négligeable, que Steam n’est pas parvenu à gérer malgré des démarches comme Greenlight.
« Proportionnellement ils mettent en avant autant les indés qu’avant à mon avis. C’est juste qu’il y a beaucoup, beaucoup, plus d’indés. Le choix éditorial que Steam a fait, c’est d’arrêter de faire de la curation : ils ne veulent plus endosser cette responsabilité et la pression qui va avec. Le résultat est mathématique », explique-t-il.
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