Autrefois accusé de passivité face au piratage, Google est aujourd'hui pleinement engagé contre la contrefaçon sur la toile. Après avoir filtré de certains termes dans les suggestions instantanées de son moteur de recherche, après avoir commencé à déclasser les sites recevant le plus de demandes de suppression de liens de la part des ayants droit, le géant américain va ouvrir un nouveau front.
Selon les informations du Telegraph, c'est au porte-monnaie que Google compte désormais frapper. La firme de Mountain View veut s'en prendre aux finances des sites suspectés de favoriser le piratage. Et elle veut s'en prendre à eux le plus vite possible. Il est question de couper les vivres de ces espaces dès ce printemps, si les principaux services de paiement en ligne sont disposés à suivre.
Au regard du calendrier évoqué pour assécher les sites illégaux, on peut raisonnablement supposer que les discussions ont atteint un stade avancé. Et si la stratégie de Google n'est pas encore connue, ce n'est pas le cas de ses futurs partenaires. À la table des négociations se trouvent notamment MasterCard, Visa et PayPal. Ces trois firmes connaissent bien le sujet, puisqu'elles empêchent Wikileaks de recevoir des dons.
La mise en place d'un blocus financier est une mesure de lutte contre le piratage considérée comme particulièrement efficace. Même la Hadopi évoque cette piste pour casser les plateformes de téléchargement illicite, en mobilisant les intermédiaires financiers (régies publicitaires, services de micro-paiement, banques, sociétés de cartes de crédit…).
Mais c'est oublier l'existence de voies alternatives pour payer des services visés par une stratégie d'étouffement. Ainsi, BitCoin pourrait très vite apparaître comme un refuge, en proposant une monnaie électronique décentralisée qui échappe à tout contrôle. Wikileaks acceptait déjà Bitcoin pour recevoir des dons. Désormais, c'est au tour de Mega de prendre en charge Bitcoin.
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