Voilà qui prouve s’il le fallait encore qu’internet n’est pas une zone de non droit. La justice britannique a sévèrement condamné un jeune homme qui avait pris pour passe-temps de s’acharner, notamment, sur une adolescente qui s’était donnée la mort. Il devra passer un peu plus de 4 mois en prison, et se voit bannir des réseaux sociaux pendant 5 ans.

Peut-on encore l’appeler un simple « troll » ? C’est le terme étrangement choisi par la BBC pour désigner un jeune homme condamné à 18 semaines de prison, pour s’être publiquement moqué avec acharnement d’une adolescente de 15 ans… qui s’était suicidée.

Le Britannique, qui a plaidé coupable, avait posté des messages provocateurs sur une page Facebook créée par la famille endeuillée à la mémoire de la jeune femme, Tasha, allant jusqu’à la traiter de « salope ». Il ne la connaissait pas.

Il avait également publié une vidéo sur YouTube intitulée « Tasha et ses amis ». La vidéo reprenait la photo de l’adolescente dans un montage basé sur la série télévisée « Thomas et ses amis« , qui met en scène une locomotive à visage humain. Or Tasha s’est donnée la mort en se jetant sous un train.

Le harcèlement post-mortem dont a été victime la jeune femme était d’autant plus insupportable pour la famille que Tasha s’est suicidée, selon la BBC, après avoir été victime de cyber-harcèlement.

En France, le phénomène du harcèlement par Internet est pris au sérieux par les autorités. La CNIL avait tiré la sonnette d’alarme en 2010, et au terme d’une opération de communication parfois trompeuse, le ministre Luc Chatel a signé une convention qui prévoit la possibilité de fermer les comptes Facebook des harceleurs.

Selon le Guardian, qui utilise aussi le mot « troll », le tribunal aurait aussi ordonné au jeune homme de ne plus se rendre pendant les cinq prochaines années sur les sites et réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, YouTube, Bebo ou MySpace, sur lesquels il est susceptible de laisser des commentaires. Il doit aussi prévenir la police de toute acquisition de téléphone mobile qui lui permettrait d’accéder à Internet.

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