Bill Gates brouille les pistes sur l’affaire opposant le FBI à Apple. Après avoir pris le parti de la police fédérale, voilà que le milliardaire américain a essayé de préciser sa pensée… sans toutefois la livrer totalement.

Que pense vraiment Bill Gates de la bataille judiciaire que livre Apple pour s’opposer aux demandes du FBI ? Bien malin celui qui pourra répondre avec certitude. Alors qu’il a donné pendant un temps le sentiment de prendre le parti de la police fédérale américaine, plutôt que de soutenir la firme de Cupertino, le fondateur de Microsoft a nuancé ses propos… et préféré entretenir un certain flou.

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Bill Gates n’est ni pour, ni contre, bien au contraire.

Sollicité à ce sujet par Bloomberg, le milliardaire a fait part son « désarroi » en découvrant que son avis a été résumé en un soutien au FBI dans son bras-de-fer avec Apple devant les tribunaux. « Cela ne reflète pas mon point de vue [sur ce dossier] » souligne-t-il, mais en se gardant toutefois de dire le fond de sa pensée. Là dessus, celui qui a imposé Windows au monde préfère botter en touche.

Bill Gates préfère en effet laisser la parole aux tribunaux et aux parlementaires. C’est aux juges de se prononcer sur cette affaire et aux élus de régler cette problématique, par voie législative si cela s’avère nécessaire. Quant à son avis, l’homme d’affaires s’est bien gardé de le donner. Mais entre les lignes de son nouveau commentaire, on devine que l’apparente nuance apportée conserve un relatif soutien au gouvernement.

La position de Bill Gates tranche avec l’opinion d’autres dirigeants

« Je crois vraiment qu’avec les bonnes garanties, il y a des cas dans lesquels le gouvernement, en notre nom — comme arrêter le terrorisme, qui pourrait s’aggraver à l’avenir — …. que ça a peut être précieux », avant d’appeler à une discussion de fond sur ces problématiques.

De toutes les voix d’importance issues de l’univers high-tech qui se sont exprimées sur l’affaire qui oppose Apple au FBI, celle de Bill Gates est indéniablement l’une des moins favorables à la firme de Cupertino. Elle tranche en tout cas avec les soutiens clairs en faveur du constructeur américain, exprimés par les dirigeants de Google, WhatsApp, Mozilla ou encore Facebook et Twitter au cours des derniers jours.

Créer ou non un backdoor

Dans cette affaire, Apple et le FBI s’opposent sur la création d’un outil qui lui permettrait de modifier le firmware de l’iPhone 5C de l’auteur de la tuerie de San Bernardino, en vue d’accéder aux données stockées sur le téléphone. Il s’agit concrètement de désactiver la sécurité qui fait qu’après 10 tentatives infructueuses de saisies d’un code PIN sur l’iPhone 5C bloqué, le contenu chiffré du téléphone est effacé.

Pour Apple, c’est mettre le doigt dans un engrenage sans fin. D’abord, il n’est pas possible de créer un tel outil pour qu’il fonctionne seulement avec l’iPhone du suspect de San Bernardino. Ensuite, des demandes supplémentaires risquent d’apparaître pour des faits moins graves ou dans d’autres pays jugés moins respectueux des droits de la défense que les États-Unis.

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