Les plus jeunes n’en ont probablement pas conscience, mais avant Facebook figurait sur Internet un autre réseau social que l’on croyait en son temps indétrônable : MySpace. Spécialisé dans la mise en avant des groupes de musique indépendants, le site a sombré avoir avoir été racheté pour près de 600 millions de dollars par Rupert Murdoch, et n’a jamais su évoluer et se sortir d’un design lourdingue qui est devenu le couvercle de son cercueil.
Même Murdoch a fini par reconnaître que sa société News Corp avait très mal géré MySpace, et s’est résolu à vendre le site internet en 2011 pour 35 millions de dollars, à la régie publicitaire Specific Media. Or, miracle inattendu, celle-ci semble avoir de vraies ambitions pour redonner vie à MySpace, avec un nouveau MySpace dont la vidéo teaser nous avait impressionnée il y a quelques mois. Elle donnait presque envie de donner une nouvelle chance au site que tout le monde avait remisé aux réserves du musée du web :
Depuis quelques semaines, MySpace a commencé à distribuer quelques invitations exclusives pour découvrir cette nouvelle version. Le blogueur Frédéric Pereira a notamment pu en bénéficier, et publier un long billet dans lequel il conclut que « ce nouveau MySpace est sans nul doute l’un des services les plus riches qu’il soit à l’heure actuelle« . Très enthousiaste, il estime que le site parvient à marier avec succès les services de Facebook, Spotify, SoundCloud, Pinterest et Twitter. Un avis toutefois largement nuancé sur Forbes par le journaliste Matt Miller, qui trouve le nouveau MySpace très beau, mais peu ergonomique et trop complexe dans la multitude de ses fonctionnalités.
Le site devrait sortir dans les prochains jours ou les prochaines semaines, mais il ne sera pas disponible en France. Les internautes français qui avaient demandé à tester le nouveau MySpace ont en effet reçu un e-mail du site, qui les prévient que ça ne sera pas possible avant une date indéterminée :
Vous souhaitez rejoindre le nouveau Myspace, et nous vous en remercions. Nous avons reconstruit entièrement le site, en repartant d’une feuille blanche. Malheureusement il n’est pas encore disponible en France, nous travaillons dur afin vous apporter une expérience que vous allez adorer!
Nous vous tiendrons informés dès qu’il sera prêt.
Sans doute est-ce pour un problème de négociation de droits sur les catalogues musicaux. A moins que pour des raisons marketing, MySpace préfère se concentrer sur le marché américain ou anglophone, pour y déployer en priorité sa force commerciale, avant d’étendre progressivement son rayon d’action à d’autres pays ou d’autres langues.
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