Aurélie Filippetti affirme qu'elle n'a pas oublié l'industrie du disque, malgré le choix d'abandonner le Centre national de la musique. Elle promet que des sources de financement sûres et pérennes seront trouvées, et qu'il ne sera pas nécessaire de passer par la création d'un nouvel établissement public. Des propos qui viennent après les très lourdes critiques à son encontre des professionnels du secteur musical.

Sous le feu des critiques depuis sa décision d'enterrer le Centre national de la musique (CNM), Aurélie Filippetti tente désormais de calmer le jeu avec les professionnels du disque. Elle l'assure : non, sa position à l'égard de la filière n'a pas changé ; oui, le gouvernement va "trouver les moyens d'aider" ce secteur. Mais ce soutien ne passera pas par la création d'un établissement public, le CNM. Le contexte budgétaire ne s'y prête pas.

"Pour moi, la notion d'établissement public, la création d'un établissement public supplémentaire avec des coûts fixes supplémentaires, c'est ça qui est aujourd'hui contestable. On va trouver les moyens de financer le secteur musical, mais ça ne passe pas forcément par un énième établissement public". Il s'agit "de définir une vraie politique économique pour soutenir la filière musicale avec des financements qui soient sûrs".

"Ce que je veux c'est que l'on puisse remettre les choses à plat, définir d'abord la manière dont on peut avoir des ressources pérennes et sûres, puis voir ensuite comment attribuer ces financements. C'est seulement en dernier lieu que se pose la question d'une établissement public", a-t-elle continué, taclant au passage le précédent gouvernement et l’échafaudage instable imaginé pour financer la filière musicale.

La précédente majorité avait prévu que le Centre national de la musique s'appuierait partiellement sur les ressources collectées par le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC). Or pour la ministre actuelle, cette construction n'est absolument pas sûre "d'un point de vue juridique", notamment vis-à-vis de la Commission européenne. Impossible dans ses conditions, selon elle, d'assurer quoi que ce soit.

Les paroles d'Aurélie Filippetti seront-elles suffisantes pour calmer les professionnels du disque ? Ces derniers sont particulièrement remontés contre la ministre suite à l'annonce de l'abandon du Centre national de la musique. Le SNEP, en charge des intérêts de l'industrie française du disque, l'a même accusée d'avoir tout simplement trahi sa parole en faisant une telle volte-face.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.