La plateforme de photographie, réputée pour son zèle en matière de copyright, est suspectée d’avoir voulu revendre illégalement les images d’une agence de presse.

Getty Images traverse une mauvaise passe ces derniers temps. Une semaine après la plainte de la photographe Carol Highsmith, qui ne pouvait pas publier ses propres photos libres de droits, de nouvelles accusations liées au copyright visent à nouveau l’agence de photographie.

Cette fois, c’est l’agence de photojournalisme Zuma Press qui est à la manœuvre. Elle a déposé lundi des poursuites pour violation de copyright et défaut de licence sur très exactement 47 048 photos. En effet, Gatty Images est suspecté d’avoir voulu revendre les images sportives de l’agence sans son autorisation.

Getty est vite devenu le pire détracteur des créateurs de contenus

L’avocat de Zuma, Richard Liebowitz, ne mâche pas ses mots contre le site né en 1995. « Bien qu’originellement conçu pour contrebalancer l’effet corrosif d’Internet sur le marché créatif, Getty est vite devenu le pire détracteur des créateurs de contenus », déclare-t-il dans la plainte.

« De fait, son programme agressif d’acquisition n’est possible qu’au détriment des droits des autres », poursuit l’avocat. « Non dissuadé par pratiquement deux cent plaintes […], malgré plusieurs poursuites judiciaires, et le consensus grandissant dans le secteur que ses pratiques commerciales abusives, non éthiques et imprudentes doivent être résolues, Getty a montré qu’il ne peut et n’ira pas se réformer de son propre chef. »

Getty Images

CC Vincent Tan J C

Depuis le dépôt de la plainte, Getty a visiblement retiré toute image de Zuma. Dans un e-mail envoyé à Ars Technica mercredi, la représentante de Getty, Kelly Goucher, a expliqué que le site était « en train d’examiner la plainte et d’enquêter sur le sujet ». Elle a ajouté qu’elle est « incapable de fournir plus de commentaires pour le  moment ».

Ce n’est pas la première fois que Getty Images se retrouve en pleine polémique. Il y a bientôt trois ans, en novembre 2013, la plateforme et l’Agence France Presse (AFP) avaient déjà été condamnés à 1,2 million de dollars pour avoir vendu illégalement des clichés qu’un photographe avait diffusés sur Twitter.

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