Tout ce que vous dites pourra être retenu contre vous. Sur les réseaux sociaux, la frontière entre vie privée et communication publique est parfois difficile à saisir. D’autant plus sur Facebook, où la granularité des options de confidentialité rend difficile la gestion des contenus accessibles aux différentes catégories d’amis ou de contacts présents sur son réseau. Mais pour l’employeur, peu importe. Tout ce qui est dit par un employé sur un réseau social contre l’image ou les intérêts de l’entreprise peu être retenu contre lui dans une procédure de licenciement. Les réseaux sociaux, déjà utilisés dès l’embauche, le seront désormais pendant toute la durée de vie de l’employé dans l’entreprise, jusqu’à son départ. La direction des ressources humaines doit être capable de surveiller ce que disent les employés sur les réseaux sociaux, et ils prendront toute l’aide disponible pour y arriver.

Teneros propose ainsi un service baptisé Social Sentry, qui permet aux entrerprises américaines de surveiller l’activité de tous les salariés sur Facebook et Twitter, et bientôt sur YouTube, MySpace et LinkedIn. Pour un coût compris entre 2 $ et 8 $ par employé, l’entreprise obtient des rapports détaillés qui permettent à l’entreprise de savoir si des employés communiquent des informations confidentielles, s’ils dénigrent leur employeur ou atteignent à son image de marque, ou encore s’ils songent à partir à la concurrence. Il permet aussi de calculer le temps que passent les employés sur les réseaux sociaux pendant leurs heures de travail, pour les entreprises qui n’auraient pas déjà coupé l’accès.

Le service laisse l’employeur paramétrer les mots clés à surveiller, et le niveau de détails souhaité dans les rapports. Mais rien de lui interdit de surveiller au delà des communications strictement liées à l’activité professionnelle.

Avec Internet, ce qui étaient des discussions de comptoir au café du coin ou des indiscrétions glissées à une soirée entre amis devient public, et donc sensible pour l’entreprise. L’employé qui affiche le nom de son entreprise sur Facebook la représente même en dehors des heures de travail. Les tribunaux auront certainement de nombreux cas délicats à trancher dans les prochaines années, lorsque des entreprises chercheront à licencier des employés en raison de leur activité sur les réseaux sociaux, dont elles estimeront qu’elle n’est pas conforme à l’éthique ou à l’image de la société.

Chaque utilisateur de Facebook ou d’autres réseaux sociaux devrait se poser une limite très simple à mémoriser et à appliquer : ne rien poster que vous ne voudriez pas que votre mère ou votre employeur puisse voir.

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