La Haute Autorité a demandé pour son budget 2013 une enveloppe de 12 millions d'euros. Mais dans un contexte de crise de la dette dans la zone euro, le gouvernement est contraint de faire des arbitrages pour assainir ses finances. Et lors de son audition à la commission des affaires culturelles, Aurélie Filippetti a reconnu que le fonctionnement de la Hadopi est cher.

La Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet sera-t-elle mise à contribution pour redresser les finances de l'État ? Alors que la France est affaiblie par une dette publique représentant plus de 85 % de son PIB et par un déficit public s'élevant à 5,2 %, la ministre de la culture et de la communication a lâché une petite phrase qui n'a pas échappé à Électron Libre.

Au cours d'une réunion de la commission culturelle de l'Assemblée nationale, la députée écologiste Isabelle Attard a interrogé Aurélie Filippetti sur le budget alloué à la Haute Autorité, qui a reconnu que "Hadopi coûte cher". Un aveu loin d'être anodin de la part d'une ministre dont le gouvernement s'efforce de travailler dans un contexte de crise de la dette dans la zone euro.

Dès lors, faut-il s'attendre à une réduction des moyens alloués à la Haute Autorité, afin qu'elle participe aussi à l'effort de guerre ? Cette question devrait être abordée par la mission Lescure, qui doit réfléchir à l'avenir de la Haute Autorité. En charge de l'économie numérique, Fleur Pellerin a assuré que la loi Hadopi sera révisée d'ici 2013, au terme d'une concertation avec toutes les parties prenantes sur l'avenir de l'institution.

Depuis sa naissance, l'autorité publique indépendante bénéficie d'un budget relativement stable. En 2011, elle a obtenu 12 millions d'euros pour assurer ses missions. Cette année, elle a reçu une enveloppe de 11 millions d'euros. Et pour 2013, elle demande un budget de 12 millions d'euros.


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