Les derniers chiffres fournis par le SNEP indiquent que la musique numérique continue de progresser, au détriment des ventes physiques. Elle représente désormais près de 20 % du marché, en progression de 3 % par rapport à l’an dernier.

Le marché de la musique numérique continue de prendre de l’ampleur en France. D’après les derniers chiffres fournis par le Syndicat National de l’Édition Phonographique (SNEP) et repris par nos confrères de La Tribune, le secteur du numérique a enregistré une progression de 3 % par rapport à l’an dernier. Désormais, celui-ci pèse 19 %, tandis que les ventes physiques continuent de se replier, à 81 %.

Dans le détail, la croissance des téléchargements légaux sur les plates-formes musicales a atteint 17 %, tandis que les abonnements en ligne et l’écoute gratuite par des services de streaming a progressé de 22 %. Une montée en puissance qui ne se retrouve pas partout, puisque les sonneries téléphoniques continuent de reculer.

Comme nous le relevions en septembre dernier, lors de la conférence de presse du SNEP sur les évolutions du marché de la musique enregistrée pour le premier semestre 2010, le secteur a progressé globalement de 4,1 % par rapport à la même période l’an dernier. En particulier, le marché du numérique est passé de 38,3 millions d’euros au premier trimestre 2009 à 42,9 millions d’euros cette année, soit une progression de 12 %.

Avant de frôler la barre des 20 %, la musique numérique a mis du temps à émerger en France. Il y a quatre ans, le marché numérique ne représentaient que 5 % des ventes de gros, pour atteindre 11,2 millions d’euros. Un an plus tard, le secteur a atteint 7 % du marché total, puis 8 % deux mois plus tard. Nous avions alors constaté que le marché était au point mort.

En fin de compte, il a fallu attendre 2009 pour voir la musique numérique atteindre la barre des 10 %. Comme le souligne La Tribune, celle-ci a atteint 16 % l’an dernier et 18 % en septembre 2010. Un véritable décollage, comme l’a fait remarquer en début d’année le président d’Universal Music France, Pascal Nègre. « Aujourd’hui en France, on a trois fois plus de plates-formes qu’à l’étranger, le marché numérique décolle« .

Celui-ci avait d’ailleurs considéré que le mécanisme de la Carte Musique June avait les moyens de « vraiment booster le secteur« . Lancé fin octobre après des mois de retard, le dispositif aura-t-il un véritable effet sur les ventes de musique enregistrée ? Une semaine après son lancement, le ministre de la culture et de la communication annonçait la création de 10 000 cartes jeunes. Mais combien ont effectivement servi à acheter de la musique ?


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