Pour mesurer le plus finement possible la qualité des connexions Internet, le mieux à faire n’est-il pas de placer des « sondes » directement dans les box des opérateurs, de manière à être au plus près de l’expérience de chaque internaute ? C’est dans cette direction que s’oriente le régulateur des télécoms. Celui-ci annonce une consultation sur l’opportunité « d’ouvrir » les box des fournisseurs d’accès.
Carte d’identité de l’accès
Le projet consiste à placer une interface de programmation (API) directement dans le matériel pour avoir une évaluation fiable de la qualité de service. Cela permettra à l’autorité administrative indépendante d’avoir une sorte de « carte d’identité » de chaque accès, avec le type de technologie utilisé (fibre optique, câble, cuivre), la qualité du Wi-Fi ou encore le débit souscrit.
Par contre, certaines informations ne seraient pas renseignées, pour des raisons évidentes de protection de la vie privée : la localisation de l’internaute, son nom et son identifiant ne seraient pas transmis, pas plus le type de données qui transite par la liaison Internet. Seuls des éléments techniques intéressent l’Arcep, dans une logique de régulation du marché à travers des indications chiffrées (la régulation par la « data »).
« Sur les réseaux fixes, la mesure de la qualité de service est particulièrement complexe »
La mise en place de ce projet doit répondre à une problématique : celle d’une bonne mesure des liaisons filaires : « Sur les réseaux fixes, la mesure de la qualité de service est particulièrement complexe : il est à ce jour quasi-impossible techniquement pour un outil de mesure de connaître avec certitude la technologie d’accès sur laquelle a été réalisé un test », regrette le régulateur.
Or, « ce manque de caractérisation de la mesure rend les données difficilement exploitables, voire, dans certains cas, induit en erreur le consommateur ». Mal éclairé, celui-ci est susceptible de faire des arbitrages qui ne sont pas toujours les plus efficients. Le principe d’une API dans les box doit répondre à cette difficulté. La consultation publique est ouverte jusqu’au 27 mai.
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