La voiture volante a convaincu un nouvel acteur de poids : le constructeur automobile Toyota vient d’investir 40 millions de yens (plus de 320 000 euros) dans le projet développé par l’équipe japonaise de Cartivator depuis 2012.
L’équipe d’ingénieurs, qui compte parmi sa trentaine de membres plusieurs salariés de Toyota, reposait jusque-là essentiellement sur un financement par crowdfunding. L’apport du célèbre constructeur japonais lui offre donc un soutien particulièrement bienvenu, comme l’a reconnu l’un de ses membres, Ryutaro Mori, auprès de Digital Trends : « Nous avions déjà contacté Toyota à plusieurs reprises, donc nous sommes heureux de les avoir enfin convaincus ».
Ryutaro Mori précise que l’argent investi par Toyota servira principalement à acheter les composants du Skydrive, le modèle en cours de développement, dont le premier prototype doit voir le jour fin 2018. Doté de trois trois roues et d’une hélice, le Skydrive est censé décoller à la verticale, comme un hélicoptère. Conçu pour transporter un unique passager, il mesure 2, 9 mètres de haut, 1,3 mètre de large et peut voler jusqu’à 10 mètres d’altitude et 100 km/h. Selon ce représentant de Cartivator , il s’agit de « la plus petite voiture volante [au monde], qui permettra aux gens de décoller et d’atterrir n’importe où ».
Regain d’intérêt pour les voitures volantes
Les ingénieurs peuvent compter sur des aides annexes à celles de Toyota : Masafumi Miwa, un spécialiste des drones et professeur de génie mécanique à l’université de Tokushima, et Taizo Son, le fondateur du studio de jeux vidéo GungHo Online Entertainment, soutiennent également le projet. Cartivator espère pouvoir utiliser son Skydrive pour allumer la flamme des Jeux Olympiques de Tokyo, prévus en 2020.
En fait de voiture volante, il serait toutefois plus juste de parler de drone transportant un habitacle de voiture. Si l’idée d’un véhicule terrestre et volant a de quoi séduire, il convient de rappeler que le fantasme autour des voitures volantes ne s’est jamais concrétisé au niveau commercial bien qu’il remonte au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
À l’heure où les voitures autonomes incarnent le futur des transports, la technologie semble toutefois retrouver un regain d’intérêt, comme en témoignent les nombreux projets qui l’entourent. On peut ainsi citer la Flying Car d’AeroMobil, ou encore le soutien de Larry Page, le co-fondateur de Google, à Kitty Hawk, une startup britannique qui travaille sur un prototype intitulé Flyer.
En concrétisant son objectif olympique, Cartivator s’offrirait en revanche une excellente visibilité, au même titre que tous les projets concernant les voitures volantes.
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