Lors du passage à la télévision numérique terrestre et suite à l’arrêt de la télévision analogique, un certain nombre de fréquences ont été libérées et regroupées sous l’appelation de dividende numérique. Désormais disponibles, ces plages ont ensuite été mobilisées dans le cadre de la 4G, via une mise aux enchères sous forme de blocs organisée par l’Autorité des télécoms.
Si le processus d’attribution des licences 4G est désormais terminé, à la fois pour la bande des 800 MHz et pour la bande des 2,6 GHz, Éric Besson espère qu’à l’avenir d’autres fréquences seront libérées afin de les utiliser pour répondre à de nouveaux besoins. C’est en tout cas le vœu qu’il a formulé lors de son passage à l’Agence nationale des fréquences (ANFR).
Le ministre en charge de l’industrie et de l’économie numérique a notamment indiqué que l’ANFR va défendre « l’inscription à l’ordre du jour de la conférence mondiale des radiocommunications 2015 d’un point sur la recherche de nouvelles fréquences pour les services mobiles très haut débit« , avec l’ambition d’ouvrir « la perspective dans la prochaine décennie d’un nouveau dividende numérique« .
D’ici là, il a confié à l’Agence nationale des fréquences le soin de lancer des études « permettant d’identifier les bandes de fréquences supplémentaires susceptibles d’être libérées » au cours de cette décennie, afin d’offrir aux communications mobiles de nouvelles plages utilisables. Certaines d’entre elles, utilisées actuellement par la télévision, pourraient être prochainement disponibles.
Les besoins en fréquence vont fortement augmenter au fil des années. En France, il y a désormais plus de 15 millions d’individus qui accèdent à Internet depuis leur téléphone mobile, et ce nombre va en grandissant. En parallèle, les usages des mobinautes nécessitent des débits toujours plus importants. Ces derniers permettent ainsi d’afficher des contenus multimédias plus gourmands en bande passante.
Pour l’Etat, la vente de fréquences issues du dividende numérique est également une belle opération financière. Preuve en est, la mise aux enchères des fréquences dans le cadre de la 4G a permis de récolter au total 3,5 milliards d’euros. Il y a donc aussi un intérêt économique à dégager de nouvelles bandes pour ensuite les offrir aux plus offrants.
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