Nous titrions hier sur l’avenir du peer to peer, en évoquant la quasi impossibilité pour l’industrie artistique de mettre fin à l’expansion de cette technologie. Et bien loin d’être découragés, cette industrie attend rage aux crocs le vote d’un projet de loi qui leur permettrait de lancer des attaques en toute impunité contre les réseaux et et utilisateurs de peer to peer.

Totalement dépassées par la montée du peer to peer, les majors aimeraient bien pouvoir passer à l’offensive. Trois voies au moins s’offrent à eux pour porter préjudice aux réseaux :
– le flood. Cette technique consiste à répéter un grand nombre de requêtes sur les serveurs afin qu’ils ne puissent plus assurer leurs fonctions.
– la redirection. L’utilisateur tombe sur de faux sites qui ne contiennent pas les données qu’il recherche.
– le spoofing. Bien connu des utilisateurs d’eDonkey sous le nom de « fakes », cette technique consiste à polluer les réseaux avec de faux fichiers dont l’utilisateur se rend compte, une fois téléchargés, qu’ils ne contiennent pas les données recherchées. Le spoofing aurait été utilisé pour contrer le piratage du dernier album d’Eminen.

Mais biensûr, ces pratiques sont illégales et les majors ne prendraient pas (officiellement) le risque de les utiliser. Howard Berman, qui défend entre autres les intérêts de la région d’Hollywood au congrès dans le cadre de son mandat en Californie, est donc entrain de préparer un projet de loi qui légitimerait, entre autres, ce genre de techniques. Selon ses propos : « Alors que le P2P est libre d’inventer de nouvelles méthodes plus efficaces de distribution qui renforcent le problème du piratage, les propriétaires de droits d’auteur ne sont pas aussi libres dans leurs réponses technologiques« .

En effet aujourd’hui, ces pratiques sont contraires à la common law (la jurisprudence autoritaire des Etats-Unis), aux lois californiennes, ou au traité fédéral sur la fraude informatique (Federal Computer Fraud and Abuse Act).

Il est toutefois peu probable qu’une telle loi soit adoptée par le congrès américain. Dans leur application, ces actes de rebellion des majors s’heurteraient au droit des autres pays, dont celui des Pays-bas qui couvre les créateurs de Kazaa.

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