Selon les registres Internet nationaux, le stade critique de l’IPv4 a été atteint : plus de 90 % des adresses sont prises, alors que l’IPv6 tarde à se généraliser. Le Number Resource Organisation tire la sonnette d’alarme.

« Le nombre limité d’adresses IPv4 ne nous permettent pas d’avoir suffisamment de ressources pour atteindre l’objectif d’un accès global à Internet » a déclaré le président du Number Resource Organisation dans un communiqué de presse publié hier. « Le déploiement de l’IPv6 est la clé pour le développement d’infrastructures qui permettront au réseau de supporter des milliards d’individus et d’appareils qui se connecteront dans les années à venir« .

Car la situation est devenue critique selon Axel Pawlik. Les différents registres Internet régionaux, regroupés au sein du Number Resource Organisation, ont signalé qu’il reste moins de 10 % d’adresses IPv4 encore disponibles, ce qui constitue une menace importante pour le fonctionnement futur du réseau, à moins que les différents acteurs migrent plus rapidement encore sur l’IPv6.

Encore largement utilisée dans le monde, l’adresse IPv4 repose sur un format de 32 bits (4 octets) qui n’autorise « que » 4 228 250 626 combinaisons différentes. Des solutions temporaires comme l’utilisation du NAT (Network Address Translation) ont permis de contourner la limitation technique de l’IPv4, repoussant la date fatidique où toutes les adresses de première génération seront utilisées (2011 ou 2012 selon les estimations reposant sur le taux de croissance actuel).

L’IPv6 a pour mission de résoudre cette pénurie. Longue de 128 bits (16 octets), elle va mettre à disposition près de 667 132 000 milliards d’adresses par millimètre carré de surface terrestre. Dès lors, l’IPv6 devrait rester le prochain standard du protocole de communication d’Internet pendant un moment. Cependant, l’IPv4 et l’IPv6 n’étant pas compatibles, de nombreux fournisseurs d’accès à Internet freinent des quatre fers, de peur de constater que le matériel déployé (modems, routeurs) est incompatible.

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