Soyons honnêtes, avec le P2P, les internautes n’ont pas attendu CDiscount pour inventer depuis longtemps la VOD gratuite. Mais dans le microcosme des médias et de l’industrie cinématographique, l’offre de vidéo à la demande gratuite préparée par le site de commerce en ligne fait jaser. Le projet, révélé par les Echos en juin dernier, est précisé ce mois-ci par Le Point.

Armée de son carnet de chèque, la filiale e-commerce du groupe Casino a convaincu plusieurs dsitributeurs français, dont UGC, de lui céder des droits de VOD en échange du paiement d’une « somme assez importante« . CDiscount proposera ainsi dès septembre sur son site des films qui n’ont pas encore été diffusés sur Canal+, et qu’il diffusera gratuitement. L’initiative bouleverse la chronologie des médias, qui ne prévoit pas de fenêtre d’exploitation spécifique pour la VOD gratuite. Dans la tradition, le film sort d’abord au cinéma avant d’être proposé à la vente ou à la location, puis au visionnage à la demande, avant d’être diffusé sur Canal+ puis enfin gratuitement sur les chaînes hertziennes. Mais la VOD gratuite ne fait l’objet d’aucun traitement particulier, alors qu’elle risque de faire perdre de son intérêt au bouquet Canal+, et donc affaiblir en bout de course la capacité de financement du cinéma français, qui repose en grande partie sur les ressources de la filiale de Vivendi.

Pour ménager les susceptiblités, aucun blockbuster vital à la chaîne cryptée ne semble pour le moment faire l’objet d’un accord. Le service de Cdiscount proposera au départ seulement quatre films gratuits par mois, à raison d’une nouveauté par semaine.

Pour financer le service, CDiscount a fait appel à l’agence Havas Digital, qui a pour mission de commercialiser des espaces publicitaires. Pour avoir le droit de regarder le film gratuitement, l’internaute devra obligatoirement regarder un spot de 30 secondes avant et après le visionnage, et supporter l’incrustation d’un logo de l’annonceur en haut à gauche ou à droite de l’écran durant le film (une incrustation qui, si elle imposée directement sur l’image du film, pourrait selon violer le droit moral du réalisateur et l’intégrité de l’œuvre).

Le site marchand, qui compte près de 5 millions de visiteurs par mois, mise sur 400.000 visionnages par semaine.

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