En permettant à tous ses abonnés de proposer eux-mêmes une chaîne de télévision sur son service TV Perso, Free allait forcémment s’attirer des problèmes. Très vite, Canal+ était au créneau pour dénoncer la diffusion par certains internautes de programmes qu’elle diffuse habituellement en crypté, sous condition d’abonnement. Cette semaine, c’est le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel qui s’interroge et s’inquiète de la possibilité d’accéder quelle que soi l’heure de la journée à des contenus pornographiques.

Le service TV Perso de Free dispose en effet d’une section adulte qui propose en continue des clips érotiques et autres vidéos pornographiques. Or les règles du CSA imposent que les contenus de « catégorie V » (pornographiques) ne soient diffusés qu’entre minuit et cinq heures du matin, et ceux de « catégorie IV » (érotiques) après 22H30. Le CSA impose en plus un double système de sécurité pour éviter que les enfants n’accèdent aux ébats des grands, avec l’exigence d’un code parental et d’un cryptage.

Du côté de Free, on répond qu’un code à quatre chiffres est exigé pour accéder à ce type de contenus, ce qui est déjà le cas pour les chaînes pornographiques proposées sur le bouquet ADSL, avec l’aval du CSA. Mais le CSA pourrait ne pas se satisfaire de cette seule mesure, et le Conseil a demandé à auditionner les dirigeants de Free d’ici la fin du mois.

Restera tout de même une question : le CSA est-il compétent pour réguler la TV Perso de Free ? Celui-ci a compétence sur les « services de télévision », mais pas sur les services interactifs proposés uniquement par Internet. La nature hybride du service de Free devrait donner du grain à moudre aux juristes…

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