Mise à jour : comme nous le signale lolotux, la liste est de nouveau disponible sur le site de SoundExchange. Un exemple de transparence qu’on aimerait voir imité en France. Apparemment, Jean-Jacques Goldman est toujours porté disparu. Il faudrait commencer à s’inquiéter…

C’est un feuilleton que l’on aimait suivre. En septembre 2006, nous avions révélé que Johnny Hallyday, Patrick Bruel, Jean-Jacques Goldman, Julien Clerc ou encore Mc Solaar faisaient parti d’artistes français portés disparus aux Etats-Unis. La société de gestion collective SoundExchange spécialisée dans la collecte et la répartition des droits dus au titre des passages sur les médias numériques, radios satellites ou webradios, leur devait de l’argent. Mais elle se disait incapable de les trouver. Dans notre comptage, nous avions dénombré 52 artistes français ainsi lésés, et les avions invités à se faire connaître et à récupérer leurs sous plutôt que de faire de la lutte contre les internautes leur premier cheval de bataille.

Un peu moins deux ans plus tard, nous avions constaté avec satisfaction que 34 artistes que nous avions listés avaient finalement pu se faire connaître au service comptable de SoundExchange. Mais certains comme Patrick Bruel, les héritiers de Daniel Balavoine, Eddy Mitchell, Enrico Macias, Jean-Louis Aubert, Jean-Louis Murat, MC Solaar, William Sheller ou Richard Cocciante étaient toujours portés disparus, aux côtés de près de 8000 artistes internationaux.

Si nous avions pu faire ces comptes et alerter les artistes, c’est grâce à la transparence dont faisait preuve SoundExchange. La société de gestion listait en effet les artistes impayés. Or la société a récemment lancé un nouveau site Internet, et la liste a disparu (cependant l’ancienne URL qui pointe directement vers une adresse IP semble toujours fonctionner, mais n’est sans doute plus à jour). Dommage.

En France, la Sacem ne publie pas non plus la liste des « irrépartissables », ces sommes non réparties faute d’ayants droits vivants ou identifiés. Les artistes membres de la société de gestion peuvent simplement utiliser un moteur de recherche pour vérifier si leurs œuvres en font partie. En 2006, selon la Commission permanente de contrôle des sociétés de gestion, 18,4 millions d’euros présents dans les comptes des sociétés de gestion françaises l’étaient au titre des irrépartissables. Sauf erreur de notre part, les derniers rapports ne communiquent pas de chiffre à jour.

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