Une femme a été condamnée en première instance pour avoir lourdement calomnié son ancien compagnon à la suite de leur rupture. L'affaire, qui est désormais renvoyée devant une cour d'appel, a mis en lumière une terrible entreprise de calomnie à l'encontre de l'ex-concubin.

C'est une affaire qui démontre encore une fois, s'il le fallait, qu'Internet n'est pas du tout la zone de non-droit que quelques-uns décrivent à longueur de temps. Le site Legalis rapporte en effet que le tribunal correctionnel de Paris a condamné une femme à 2 ans de prison avec sursis et 3 ans de mise à l’épreuve pour avoir mené une vaste campagne de dénigrement contre son ancien compagnon.

Tout commence au moment de leur séparation, lorsque la prévenue, manifestement très marquée par cette rupture amoureuse, décide de se venger. Elle mobilise alors "tous les moyens technologiques à sa disposition" pour faire payer son ex-concubin. La riposte va alors très loin, puisque les proches de la victime se retrouvent bien malgré eux embarqués dans une histoire qui ne concernent pas.

Car en effet, la principale intéressée n'a pas fait dans la dentelle : SMS d'insultes (849 !), faux profils sur les réseaux sociaux, e-mails… au total, quelques centaines de personnes ont été d'une façon ou d'une autre touchées par le châtiment imaginé par la femme blessée. Et parmi les contacts qui ont eu à subir son courroux figurent les clients, la cousine, l'associée et la mère du compagnon.

Face à cette dérive évidente, une plainte a finalement été déposée. "Les juges ont considéré qu’elle s’était rendue coupable de violences avec préméditation, d’usurpation d’identité, d’appels téléphoniques malveillants et d’atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation ou transmission de l’image d’une personne", commente Legalis, qui met à disposition le jugement dans son intégralité.

Outre les sanctions mentionnées plus haut, le tribunal a aussi ordonné le versement de 50 000 euros de dommages et intérêts aux victimes et de 27 000 euros au titre des frais de justice engagés, et fixer plusieurs obligations : se faire suivre au niveau psychologique ou psychiatrique, exercer une activité professionnelle et fixer sa résidence.

Cependant, l'affaire n'en restera pas là. Une procédure en appel est enclenchée.

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