L’Iran renforce son contrôle du net. Les cybercafés devront conserver davantage d’informations personnelles de leurs clients, comme le nom, le numéro de téléphone et le numéro de la carte nationale d’identité. La rétention de ces données sera de six mois. Par ailleurs, des caméras de vidéosurveillance devront être installées et les logiciels de contournement seront interdits.

Sur la scène internationale, l’Iran est considéré par les organisations non gouvernementales comme l’un des pays où la répression et la surveillance en ligne sont les plus vives. Le pays considère que le réseau des réseaux est utilisé par les puissances étrangères pour saper les fondations du régime et mettre à mal sa souveraineté, même pour des affaires complètement triviales.

Qu’importe, puisque le régime poursuit sa logique de contrôle et de censure. Radio Free Europe / Radio Liberty rend compte de la décision du pouvoir iranien de restreindre un peu plus les libertés individuelles des internautes, qui n’en avaient déjà pas beaucoup. Désormais, des informations personnelles seront exigées pour se connecter dans les cybercafés et la durée de rétention des données sera allongée.

Un internaute souhaitant surfer sur la toile devra renseigner notamment indiquer son nom, le numéro de sa carte nationale d’identité ou encore son numéro de téléphone. Toutes ces informations seront conservées par les cybercafés pendant une période de six mois. Ce délai s’applique également à l’historique de navigation, qui sera conservé pour d’éventuelles enquêtes ultérieures.

Il faudra par ailleurs que les cybercafés installent des caméras de vidéosurveillance afin de garder une trace vidéo des allées et venues des clients. Les enregistrements devront être archivés, toujours pour une période de six mois. Enfin, les nouvelles règles iraniennes interdisent l’installation de logiciels de contournement permettant d’accéder à des sites web bannis.

Par le passé, l’Iran n’a pas hésité à saboter l’accès à Internet, en bridant les connexions, pour empêcher les opposants politiques d’utiliser le réseau des réseaux pour se coordonner. Des services comme Gmail ont également été bloqués à différentes reprises, et même le réseau Tor aurait été provisoirement affecté par les efforts réguliers de l’Iran de limiter les libertés de ses citoyens connectés.

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