Le sort de Google Street View en Suisse sera bientôt fixé. Demain, le tribunal administratif de Berne va se pencher sur les accusations portées à l’encontre du service de navigation virtuelle. Un jugement défavorable pourrait mettre un terme au service en Suisse.

Longtemps attendu, le procès de Google Street View en Suisse va finalement s’ouvrir jeudi 24 février. Saisi en novembre 2009 par le préposé fédéral à la protection des données et à la transparence (PFPDT), Hanspeter Thür, le tribunal administratif de Berne va devoir se prononcer sur les activités du service de navigation virtuelle, et notamment sur les risques que cela entraîne pour la vie privée des Suisses.

Depuis deux ans, Hanspeter Thür s’alarme du service proposé par Google. En particulier, le PFPDT pointe du doigt les faiblesses du floutage qui doit normalement recouvrir le visage des passants ainsi que les plaques d’immatriculation sur les clichés. L’agent fédéral avait aussi épinglé la hauteur des caméras accrochées sur le toit des voitures, permettant de photographier des zones normalement inaccessibles.

Un accord temporaire avait finalement été conclu un mois plus tard entre les autorités suisses et l’entreprise américaine. Selon les termes de cet accord, Google avait le droit de continuer à photographier les villes suisses mais n’avait pas l’autorisation de mettre en ligne les nouveaux clichés. En cas de victoire de la firme de Mountain View, celle-ci n’aurait pas un grand retard à combler.

À l’inverse, Google a dû s’engager à « se soumettre à l’arrêt que le tribunal administratif fédéral rendra dans cette affaire et à l’appliquer pour toutes les photographies prises en Suisse pour Street View, si et dans la mesure où le jugement devait l’exiger« . Une décision défavorable signera alors de facto l’arrêt de mort de Google Street View en Suisse, au moins tant qu’aucun terrain d’entente ne sera trouvé entre les deux parties.

En attendant le verdict, qui ne sera connu que dans trois mois, Google veut au moins souligner l’importance qu’a pris son service dans le pays helvétique. « Un quart des Suisses l’ont déjà utilisé. Nous faisons tout pour protéger leur sphère privée. Notre technique de floutage assure qu’environ 99 % des visages et des plaques d’immatriculation ne sont pas identifiables. Mais on ne pourra jamais garantir une anonymisation à 100 %« .

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