Mais qu’attendent-ils pour abandonner complètement à leurs concurrents le marché du jeu vidéo sur PC ? C’est visiblement devenu un sacerdoce que de travailler sur la plateforme qui a hébergé certains des succès les plus importants de l’histoire du jeu vidéo comme The Sims, Civilization, World of Warcraft, Lemmings, Flight Simulator, Starcraft, Monkey Island et bien d’autres. D’abord EA place sur son dernier jeu phare un DRM intrusif qui lui vaut un procès et accuse ses clients d’en être directement responsables. Ensuite Ubisoft annonce qu’il retarde la sortie sur PC de son jeu EndWar, non pas parce qu’il ne sera pas fini à temps… mais parce qu’il pourrait être piraté avant d’être acheté sur consoles.

« Pour être honnête, si le PC n’était pas aussi monstrueusement piraté, il y aurait probablement une version PC de sortie le même jour que les deux autres (Playstation 3 et Xbox 360, ndlr)« , explique Michael de Plater, le directeur d’Ubisoft Shanghai. « Mais à un moment, si vous sortez la version PC, ce que vous faites essentiellement c’est que vous laissez les gens avoir une version gratuite qu’ils volent plutôt qu’une version achetée. Le piratage est en train de tuer le PC« .

Etrange raisonnement. On aurait plutôt dit que pénaliser ses clients potentiels en retardant volontairement la sortie d’un jeu sur PC (ou en étant obligé de diffuser soi-même le crack de la version légale pour dépanner les clients) était la meilleure manière de tuer le jeu sur PC…

Si on était mauvaise langue, on pourrait même se dire qu’Ubisoft n’a pas confiance dans la qualité de la version PC de son jeu, qui à la base était prévu pour un développement exclusif sur consoles. Aurait-il peur que des notes éventuellement mauvaises attribuées par la presse à la version Windows ne viennent polluer la campagne de lancement du jeu sur console ? Voire même que le scénario d’Assassin’s Creed ne se reproduise. Par manque de contrôle sur ses propres chaînes de production, Ubisoft avait vu le jeu sortir en version piratée deux mois avant sa sortie officielle sur PC, et une partie de la presse spécialisée s’était servie de cette version piratée pour critiquer lourdement le titre avant-même sa sortie.

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