Avec les drones orbitaux de Titan Aerospace, Google pourra non seulement parfaire son projet de fourniture d’accès à internet sans fil dans les zones sous-développées, mais aussi disposer de photographies aériennes en temps réel précieuses pour l’analyse de données.

Alors que la rumeur prêtait à Facebook l’intention d’acheter le fabricant de drones orbitaux, c’est finalement Google qui met la main sur Titan Aerospace. La firme de Mountain View a l’intention d’utiliser les drones à très longue autonomie pour accélérer le développement de Project Loon, son projet de création d’un réseau aérien de fourniture d’accès à internet dans les zones isolées ou sous-développées.

Titan Aerospace dispose de deux types de drones en développement, dont la particularité est d’être équipés de larges panneaux solaires déployés sur les ailes, qui leur permettent de rester en orbite pendant de nombreux mois tout en continuant à alimenter des équipements électriques, tels que des routeurs WiFi à longue portée. Le lancement commercial des drones était prévu pour l’année prochaine. 

« Chez Titan Aerospace, nous sommes des convaincus passionnés par le potentiel qu’a la technologie (et en particulier, les satellites atmosphériques) d’améliorer la vie des gens« , assure un message désormais visible sur la page d’accueil de la société, pour annoncer l’acquisition par Google.

« Ce sont encore les premiers jours pour la technologie que nous développons, et il y a beaucoup de façon dont nous pensons pouvoir aider les gens, que ce soit en fournissant une connexion à internet dans des zones éloignées ou en aidant à surveiller des dommages environnementaux comme des nappes de pétrole ou la déforestation« .

Mais le projet également partagé par Facebook avec l’initiative Internet.org ne fait pas l’unanimité. « Lorsque vous mourez de la malaria, j’imagine que vous pouvez lever les yeux et voir le ballon-sonde mais je ne suis pas sûr que cela vous sera d’une grande aide« , avait taclé Bill Gates, plus préoccupé par les problèmes sanitaires que par les problèmes de communications électroniques.

Facebook, qui avait négocié avec Titan Aerospace l’achat de 11 000 drones, s’était rabattu le mois dernier sur une petite société britannique, Ascenta, également spécialisée dans les drones satellitaires, rachetée 20 millions de dollars.

Avec Titan Aerospace, Google pourra disposer de drones plus fiables que les ballons dirigeables utilisés avec Project Loon. Mais selon Forbes, la firme pourrait aussi décider d’utiliser ses petits avions pour réaliser une cartographie aérienne avec ses propres moyens. Elle obtiendrait alors des images en temps réel, qu’elle pourrait analyser avec des algorithmes spécialement conçus, pour enrichir ses très grandes bases de données, notamment dans le cadre du développements des voitures automatisées Google Cars. Ce qui ne manquera pas, le cas échéant, de soulever des problématiques de protection de la vie privée.

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