Apple va devoir s'expliquer en justice sur son clavier « papillon »
L'affaire du clavier « papillon » se judiciarise.
Rien n'indique qu'Apple sera, en bout de course, condamné par la justice. Il va falloir démontrer les allégations des plaignants -- l'action de groupe affirme que des lois de protection des consommateurs de divers États américains ont été enfreintes, et exige en conséquence des dommages et intérêts. Cela étant, la poursuite de l'affaire autorise davantage de clients s'estimant victimes de rejoindre le recours.
Des retouches insuffisantes
Avec son clavier « papillon », Apple souhaitait proposer des touches ayant une bonne dynamique de frappe, très fines, et qui étaient conçues pour empêcher la poussière de passer. Mais de la théorie à la pratique, il y a parfois un monde : dès qu'une saleté se glisse dans l'interstice, elle se retrouve sous la touche et peut gripper le système : la touche peut être plus difficile à actionner, dysfonctionner ou être cassée.
Le problème, qui concerne les modèles des MacBook Pro vendus à partir de 2016, a pris au fil du temps de l'ampleur, forçant Apple à lancer un programme de remplacement gratuit. L'entreprise a aussi ajusté la conception des claviers, en plaçant pour les modèles suivants une membrane en plastique dessus pour protéger le mécanisme. Une solution qui a eu le mérite d'améliorer la situation, sans la résoudre complètement.
En fin de compte, Apple a préféré en 2019 renoncer au clavier « papillon » en optant pour un « Magic Keyboard ». Entretemps, lors de la présentation d ses nouveaux MacBook Pro, la firme de Cupertino a de nouveau apporté des ajustements sur son clavier « papillon ». Une solution finalement provisoire, puisque l'entreprise a préféré cesser de rafistoler tant bien que mal un produit inadapté dès le départ.