L’impact du peer-to-peer sur les ventes de CDs continue de faire polémique. La dernière friction en date provient de cette étude, publiée par l’Université de Caroline du Nord. Elle y démontre, données à l’appui, comment le partage de fichier a pu faire baisser les ventes physiques. Mais un autre article réponse de Stan Liebowits dans The Journal of Political Economy essaie de démonter ses arguments.

Si le document original admettait par exemple que les étudiants utilisaient moins le peer-to-peer l’été que pendant la période scolaire, Liebowitz présente des données qui prouvent justement le contraire. Et la question n’est pas sans intérêt puisqu’aux Etats-Unis, les campus universitaires sont la première cible lorsqu’il s’agit d’attaquer les P2Pistes. Liebowitz accuse aussi les auteurs de l’étude de ne pas publier leurs données complètes, et d’empêcher par là même de considérer objectivement leurs résultats.

Les données qu’il met en avant montrent aussi, comme l’avait déjà fait l’EFF, l’échec que constituerait la stratégie de poursuites de la RIAA à l’aune de la chute des revenus du secteur inchangée depuis. Bref, le débat montre encore une fois comment on peut faire finalement dire ce que l’on veut des chiffres.

Et pendant que l’industrie crispe sa frustration autour des ventes de CDs, l’autre côté du monde de la musique, celui qui fournit instruments et matériel, a doublé son chiffre d’affaire sur la dernière décennie – on parle d’une industrie pesant 7,5 milliards de dollars aujourd’hui. Ce qui amène à une autre question bien plus intéressante que de savoir si le peer-to-peer fait chuter le disque ou non : existe-t-il une corrélation entre le déclin du modèle payant de l’industrie culturelle et la montée en force de la création artistique ?

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