L'Etat a signé une convention avec le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) pour le doter d'une enveloppe de 50 millions d'euros destinés à la recherche dans le domaine du calcul intensif. La France souhaite devenir, à travers le CEA, un acteur majeur des futurs supercalculateurs "exaflopiques"

Le Gouvernement a fait publier dimanche au Journal Officiel une convention signée le vendredi 19 septembre 2014 entre l'Etat et le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), visant à faire du CEA un futur leader de la conception et de la commercialisation de supercalculateurs dans le monde. L'objectif est que l'organisme public puisse "disposer à l'horizon 2020 de la capacité de concevoir et réaliser des ordinateurs de grande puissance de manière durablement compétitive".

"Les technologies développées dans le cadre du Projet devront être suffisamment matures pour pouvoir être intégrées dans un futur démonstrateur technologique (qui pourrait ultérieurement être réalisé hors Projet) à l'architecture novatrice, représentative des futurs supercalculateurs « exascale »", prévient la convention qui permet au CEA de recevoir une dotation de 50 millions d'euros.

Les supercalculateurs dits "exascale" sont ceux qui atteindront une capacité de calcul d'au moins 1 000 Petaflops. Actuellement, le supercalculateur le plus puissant du monde, le Chinois Tianhe-2, atteint 33,9 petaflops. Les analystes qui estimaient que le premier exaFLOPS serait obtenu en 2020 commencent désormais à douter. Or, "l'obtention d'une technologie de calculateurs de classe exaflopique constitue un bénéfice pour l'Etat, notamment en termes d'augmentation et de maîtrise nationale des capacités pour la simulation numérique", indique le Gouvernement français.

L'Etat demande au CEA de réaliser dès 2015 un "environnement logiciel pour une architecture de supercalculateur extensible jusqu'à 100 PFlops", le tout avec une efficacité énergétique supérieure à 5 GigaFLOPS par Watt consommé.

S'il a pour principale mission de conduire des recherches dans le domaine du nucléaire, le CEA "peut également prolonger certaines de ces activités de recherche et de développement dans des domaines non nucléaires, soit à des fins économiques, soit en vue de participer à des programmes d'intérêt général", explique le Gouvernement dans la convention signée par le premier ministre Manuel Valls, Ségolène Royal (au titre de l'énergie et du développement durable), Najat Vallaud-Belkacem (au titre de la recherche), Michel Sapin (pour les finances), Jean-Yves Le Drian (pour les aspects militaires) et Emmanuel Macron (en tant que ministre de l'industrie et du numérique).

Le Classement TOP500 des plus gros supercalculateurs au monde :

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