La ville de Munich a démarré en 2006 un plan de migration de ses postes de travail vers Linux. Une politique qui a permis à la commune d'économiser des millions d'euros, notamment en licences propriétaires.

En ces temps de disette budgétaire, l'un des leviers à disposition des autorités consiste à limiter les dépenses publiques. Le gouvernement dirigé par Manuel Valls ne s'est d'ailleurs pas privé de l'actionner, puisqu'un plan d'économies de 50 milliards d'euros a été présenté ce printemps, provoquant au passage d'importants troubles au sein de la majorité présidentielle.

Dans ce plan, de nombreuses pistes sont proposées. L'une d'elles consiste à réduire les dépenses en matière informatique (moins 40 % en cinq ans). Or, si les marges de manoeuvre au niveau du matériel sont relativement limitées, celles se trouvant au niveau du logiciel sont plus prometteuses… à condition de miser sur les logiciels libres, qui permettent aux usagers de s'épargner l'achat de licences.

Actuellement étudiée au niveau de l'État, qui a dévoilé l'an dernier une partie de ses dépenses en logiciels (les solutions propriétaires ont par exemple coûté 1,5 milliard d'euros sur cinq ans), cette piste peut être suivie à d'autres échelons. Il est ainsi possible d'enclencher la même transition au niveau d'une ville, afin de progressivement basculer le parc informatique vers le logiciel libre.

L'exemple munichois

Un exemple récent existe avec la ville de Munich, en Allemagne. La société Canonical rapporte que 14 000 stations de travail ont été mis à jour avec Linux entre 2006 et aujourd'hui. La conversion aux logiciels libres, qui a commencé en 2006 avec la distribution Debian, s'est poursuivi en 2009 avec la distribution Ubuntu. Et indéniablement, ce changement d'O.S. a un effet très positif sur les dépenses de la ville.

Pour la seule année 2012, Munich, qui est la troisième ville du pays en nombre d'habitants, a ainsi économisé 6,8 millions d'euros simplement au niveau des licences vendues par Microsoft.

Le passage des logiciels propriétaires à l'open source a permis de faire économiser à la ville plus de 10 millions d'euros, affirme même l'éditeur de la distribution Ubuntu. Et ce gain prend en compte le recrutement d'entreprises extérieures pour installer ces solutions et la main d'œuvre dans laquelle il a fallu investir pour gérer cette transition, tester les postes et former les équipes.

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