Le cloud computing à la française se fera sans Dassault Systèmes. L’éditeur de logiciels a abandonné la compétition, laissant son partenaire SFR sur le carreau et ouvrant une voie royale au projet concurrent porté par Orange et Thalès. C’est la deuxième fois que Dassault Systèmes jette l’éponge.

Dassault Systèmes jette l’éponge. L’éditeur de logiciels vient de se retirer du projet Andromède après deux ans de participation, laissant la voie libre au couple Orange-Thalès dans le secteur de l’informatique en nuage (cloud computing). Dans une lettre adressée au commissaire général à l’investissement, consultée par La Tribune, la société explique que les conditions n’étaient plus réunies pour persister dans cette voie.

Pour le groupe français, c’est la participation d’Orange qui a été le principal moteur de sa décision d’abandonner la compétition. Pas question pour le groupe de mobiliser 75 millions d’euros « dans un projet où [l’État] est actionnaire à part égale d’une structure concurrente« , malgré un financement public qui allait vraisemblablement atteindre 75 millions d’euros pour chacun des deux projets.

C’est la deuxième fois que Dassault Système abandonne en cours de route. Quelques mois plus tôt, il avait quitté le consortium qu’il avait formé avec Orange et Thalès. L’éditeur avait alors expliqué qu’il n’était pas parvenu à trouver un accord satisfaisant sur plusieurs points d’achoppement, notamment la durée de la clause de non concurrence et les conditions tarifaires des futurs contrats d’hébergement de données.

Pour SFR, c’est évidemment le coup dur puisque son seul partenaire s’est désisté. Selon La Tribune, l’opérateur veut néanmoins rester dans la compétition et s’active pour reformer un binôme avec un autre industriel. Ça sera peut-être Atos, dans la mesure où le patron de la SSII, Thierry Breton, a manifesté de l’intérêt pour le projet de cloud computing à la française.

En plus des sommes injectées par les différentes entreprises impliquées dans le projet Andromède, l’État doit participer à hauteur de 135 millions d’euros (150 millions pour deux projets) à travers les investissements d’avenir. Il s’agit pour la France d’assurer sa souveraineté en matière d’informatique dématérialisée et de développer un secteur commercial encore jeune et prometteur.

Selon les estimations de la Commission européenne, le chiffre d’affaires de ce marché devrait atteindre 35 milliards d’euros dans deux ans, pour le seul Vieux Continent.

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