Après avoir annoncé des mesures contre le clickbait dans le fil d’actualité, Facebook ouvre ses algorithmes aux développeurs tiers pour que le web tout entier puisse participer à cette initiative.

Le clickbait — ou appât à clics, en bon français — est un fléau sur Internet. Ce terme désigne les articles qui, avec un titre choc, vous promettent d’incroyables révélations mais se révèlent finalement décevants et pauvres en contenus. Début août, Facebook annonçait une série de mesures pour lutter contre ce phénomène sur sa plateforme. Le réseau social affirmait en effet sa volonté de déclasser ce genre de publications dans le fil d’actualité de ses utilisateurs. Mais l’entreprise veut que le web tout entier se joigne à sa cause.

Ainsi, le réseau social met ses algorithmes en open source pour que tous les sites puissent en bénéficier. Le code ne semble néanmoins pas encore avoir été mis en ligne pour l’instant. Le logiciel utilisé par Facebook permet, entre autres, aux machines de reconnaître l’ordre dans lequel les mots apparaissent mais aussi de décomposer ceux-ci afin de reconnaître les suffixes, les préfixes et le radical de chaque terme.

Toy Story clickbait

Grâce à ces algorithmes, d’autres plateformes sociales pourraient aussi combattre les appâts à clics pour améliorer l’expérience de leurs utilisateurs. Mais au-delà du partage, Facebook espère probablement que la contribution des autres sites l’aide à affiner la pertinence de son outil pour pouvoir renforcer sa lutte contre le clickbait, en améliorant l’identification des publications, en optimisant leur déclassement ou en corrigeant les erreurs éventuelles (bugs, faux positifs).

Pour les sites tiers, les algorithmes de Facebook peuvent servir d’autres desseins. Ceux-ci pourraient en effet, par exemple, améliorer les outils de recommandation comme on peut en voir sur Netflix ou Amazon. En fonction de l’utilisation qu’en feront les autres, Facebook trouvera peut-être de nouveaux moyens de renforcer ses services.

Ce n’est pas la première fois que Facebook joue la carte de l’open source. Dans le secteur de la réalité virtuelle, l’entreprise a présenté en avril une caméra capable de filmer en 360 degrés dont les spécificités techniques et le code de maillage sont également ouverts aux développeurs tiers.

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