Le Centre de Renseignement Digital basé à Montreal, spécialisé dans l’analyse de l’utilisation des réseaux Peer-to-Peer, vient de publier un communiqué alarmant sur le traffic des fichiers pédophiles. De plus en plus, l’échange de fichiers de pornographie infantile remplace la musique dans les préoccupations.

C’est « à la demande de certains services traitant de la pornographie infantile » que l’ITIC aurait conduit cette étude qui l’a mené à conclure qu’en seulement 30 jours, entre octobre et novembre 2003, le volume de fichiers pédophiles sur les réseaux grand public aurait augmenté de 24%.

Alors que les photographies ont longtemps eu la part « belle » sur Internet, la généralisation des connexions à haut débit fait que 57% du matériel pédophile échangé aujourd’hui serait des fichiers vidéos. Plus choquant, et choqués, l’ITIC a réalisé un diagramme de l’âge des victimes de ces crimes qui montre que les enfants de 5 ans sont les premières victimes, derrière ceux de 10, 11 et 13 ans.

Mais quelle valeur peut-on attribuer à ces chiffres ? Ne disposant d’aucune information sur la méthode employée pour l’étude, ni sur le nom des réseaux inspectés, il nous est difficile d’accorder tout notre crédit à ces données. Il est certain néanmoins que la pédophilie devient, à juste titre ou non, le principal cheval de bataille des adversaires des réseaux Peer-to-Peer. Cette lutte constitue un atout de poids pour les industries du disque et du cinéma, qui sont elles incapables de réunir la même unanimité autour de leurs actions. Nous avions déjà dénoncé en septembre dernier la participation de la RIAA à un débat parlementaire sur la pornographie infantile, sujet qui ne les concerne d’aucune façon. L’exploitation de la pédophilie par les défenseurs du droit d’auteur est sans doute une chose qu’il nous faut combattre au moins autant que la pédophilie elle-même…

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