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La vaccination est cruciale pour un scénario optimiste cet été en France

L'Institut Pasteur a mis à jour ses projections épidémiologiques pour l'été 2021.

Progressivement, depuis début mai, la déconfinement est enclenché en France. Étape par étape, les mesures s'allègent : depuis le 19 mai, les terrasses ont rouvert, puis le 9 juin, les restaurants pourront accueillir à nouveau du public à l'intérieur. Les musées et les cinémas ont également pu rouvrir. À l'aube de l'été, la perspective d'une vie culturelle pendant la période estivale et les vacances fait du bien au moral.

Le fait est, cependant, que certaines inquiétudes perdurent depuis plusieurs semaines quant à la situation sanitaire de l'été : face à l'allègement des mesures et au relâchement possible de la vigilance dans la population, les contaminations et hospitalisations risquent-elles de repartir à la hausse ? Pour la première fois depuis longtemps, des projections de l'Institut Pasteur s'avèrent encourageantes, tout en étant très claires sur les règles à tenir pour en arriver à un constat positif.

Des « conditions favorables pour l'été »

Les épidémiologistes de l'Institut Pasteur tiennent régulièrement à jour des modélisations, sur un site dédié. Dans une mise à jour publiée le 22 mai, et dans un document détaillé, on trouve dorénavant un scénario optimiste. « L’accélération de la décrue de l’épidémie et de la vaccination observée ces dernières semaines nous place dans des conditions favorables pour l’été », écrivent les scientifiques. Ce constat est construit sur un modèle prenant en compte la prédominance du variant B.1.1.7 (dit « variant anglais »).

Cela signifie que, compte tenu de cette projection, la circulation du coronavirus sur le territoire pourrait être maitrisée durant l'été, évitant une nouvelle montée des hospitalisations et donc une véritable quatrième vague estivale.

Ce scénario optimiste est tout particulièrement bâti à partir du rythme de vaccination. Comme postulat au modèle de projection, l'Institut Pasteur fait l'hypothèse « que le rythme actuel de vaccination pourra être maintenu, voire augmenté dans les semaines et mois qui viennent ». Les scientifiques préviennent donc que les projections « seront
dégradées si nous ne réussissons pas à atteindre ces objectifs ».
 Ces objectifs pourraient être freinés en raison de « l’hésitation vaccinale » ou bien « du sentiment erroné que la vaccination n’est plus nécessaire, car la situation épidémiologique s’améliore ».

Une vigilance à maintenir

L'Institut Pasteur ajoute que cela dépendra également du relâchement ou non de la vigilance. « Si le relâchement est plus important durant l’été 2021 que durant l’été 2020, la croissance des hospitalisations durant l’été pourrait être plus importante que celle anticipée. » Le port du masque, par exemple, restera donc essentiel étant donné qu'une grande part de la population n'est pas encore vaccinée.

Autre critère : l'évolution de la situation dans les prochains jours, jusqu'au prochain allègement des mesures prévu le 9 juin. L'Institut Pasteur indique effectivement que, pour que son modèle optimiste ait lieu, il faut réussir à maintenir le rythme actuel d'une décrue des infections et des hospitalisations. Si les transmissions repartent à la hausse dans ce laps de temps, « un rebond épidémique cet été ne pourrait être exclu » et le niveau de ce rebond dépendrait alors de l'ampleur de la reprise des transmissions les jours à venir. Inversement, si l'on parvient à maintenir une décrue, un niveau relativement bas de circulation au démarrage de l’été « permettrait d’absorber une hausse possible des infections durant l’été », et le risque de relâchement pendant les vacances serait moins dramatique, car « il se ferait à un moment où une plus grande proportion de Français auraient été vaccinés ».

Le scénario optimiste de l'Institut Pasteur repose donc énormément sur la progression de la campagne vaccinale en France. Actuellement, 34 % de la population a reçu une première dose, un chiffre que Doctolib projette à 50 % d'ici la fin juin. La vaccination sera ouverte à toutes les personnes majeures plus tôt que prévu, à savoir le 31 mai, ce qui pourrait aider à nous amener plus rapidement à des chiffres proches de l'immunité collective (60 % minimum).

La vaccination quoi qu'il en soit son bout de chemin, l'Institut Pasteur termine sur autre note positive : « Dans tous les scénarios explorés, s’il y a un rebond lié au variant B.1.1.7 durant l’été, on s’attend à ce qu’il soit plus petit que la 3ème vague de la pandémie ».